Sainte Claire par Benoît XVI
A dix huit ans, Claire et son amie Bonne quittèrent leurs foyers et décidèrent de suivre le Christ en entrant dans la communauté de la Portioncule.
C’est François qui l’accueillit, lui tailla les cheveux et la revêtit d’un grossier vêtement de pénitence. Dès lors, elle se considéra comme épouse du Christ, humble et pauvre, totalement consacrée au Seigneur.
Dès le début de sa vie religieuse, « Claire trouva en François un maître avec ses enseignements, et plus encore un ami fraternel. Cette amitié fut considérable car, lorsque deux âmes pures brûlent ensemble du même amour de Dieu, elles trouvent dans l’amitié un encouragement à la perfection. L’amitié est l’un des sentiments les plus nobles et élevés que la grâce divine purifie et transfigure ». L’évêque Jacques de Vitry, qui connût les débuts du mouvement franciscain, a rapporté que la pauvreté radicale, liée à la confiance absolue en la Providence, était caractéristique de sa spiritualité, et que Claire y était très sensible. C’est pourquoi elle obtint du Pape « le Privilegium Paupertatis, confirmant que Claire et ses compagnes du couvent de San Damiano ne pourraient jamais posséder de biens fonciers. « Ce fut une exception totale au droit canonique de l’époque, accordée par les autorités ecclésiastiques devant les fruits de sainteté évangélique produits par le mode de vie de la sainte et de ses sœurs ».
Ce point, a-t-il ajouté, « montre combien au Moyen Age le rôle de la femme était important. D’ailleurs, Claire fut la première femme de l’histoire de l’Eglise à rédiger une règle qui fut soumise à l’approbation papale, par laquelle elle voulut que le charisme de saint François fut conservé dans toutes les communautés féminines s’inspirant de leur exemple ». A San Damiano, elle « pratiqua les vertus héroïques qui devraient distinguer tous les chrétiens, l’humilité, la piété, la pénitence et la charité. Sa réputation de sainteté et les prodiges opérés grâce à elle conduisirent Alexandre IV à canoniser Claire en 1255, à peine deux ans après sa mort ». Ses filles spirituelles, les clarisses, poursuivent dans la prière une œuvre inappréciable au sein de l’Eglise.
Source : VIS du 15 septembre 2010