La messe du dimanche 10 mai en plein air au stade d’Amman est-elle une première dans un pays à majorité musulmane ? Comment faut-il comprendre cet événement ?

La messe au stade n’est pas la première. Jean Paul II en a fait autant en Jordanie en 2000, ainsi qu’en Syrie et en Egypte. Il faut l’interpréter comme un signe de la liberté de culte dans les pays du Moyen Orient. Ce sera certainement une grande bouffée d’air pour les chrétiens de Jordanie. Il en sera de même à Bethleem, à Jérusalem et à Nazareth.

Quelles sont vos attentes ou vos craintes par rapport à cette visite ?

Mes attentes sont d’entendre des paroles d’encouragement, de vérité, de justice, de paix et de réconciliation. J’espère que les paroles du pape seront claires sur la justice et la liberté des peuples. Mes craintes proviennent de la situation très complexe de la Palestine et d’Israël. Tous les mots seront filtrés. J’espère que le pape arrivera à ne heurter personne, mais j’espère surtout que les dirigeants politiques et les mass media seront corrects dans la transmission et l’interprétation des paroles du pape.

Mgr Maroun Lahham, évêque de Tunis