Les « Mardis de l’OFC » : « Le numérique, homme augmenté, homme diminué ? »

L’Observatoire Foi et Culture (OFC) de la Conférence des évêques de France propose le 10 octobre 2023 le deuxième des « Mardis de l’OFC » :  temps de dialogue avec la participation d’experts,  sur un défi culturel d’aujourd’hui.

L’Observatoire Foi et Culture (OFC) de la Conférence des évêques de France (CEF) propose, à partir de cette année 2023, « les Mardis de l’OFC », destinés au grand public : temps de dialogue entre deux personnalités qualifiées et engagées sur un défi dont les enjeux affectent la vie culturelle et sociale. Un troisième intervenant exerçant une mission dans l’Église catholique apporte un regard complémentaire. Ces éclairages croisés voudraient aider à mieux comprendre le monde actuel et à y agir.

Avec la participation de :

• Laurence Devillers, professeure à l’Université Paris-Sorbonne, chercheuse au CNRS, spécialisée dans le traitement informatique des émotions, alerte sur les risques de « manipulation douce » des systèmes d’intelligence artificielle, et appelle à développer une conception éthique des machines.
• Mark Hunyadi, professeur de philosophie sociale, morale et politique à l’Université catholique de Louvain (Belgique), qui, en tant qu’auteur d’un livre sur le post-humanisme, analysera l’emprise des nouvelles technologies sur le monde contemporain.
• Père Grégoire Catta, s.j., directeur du Service national Famille et Société de la CEF, au sein duquel a été créé un atelier sur l’éthique et le numérique qui a publié Pour un numérique au service du bien commun aux Editions Odile Jacob.

Problématique : 

« Homme augmenté » renvoie aux bénéfices qu’un « bon » usage du numérique pourrait procurer aux êtres humains et à nos sociétés, jusqu’à évoquer à l’extrême des utopies comme l’idée du transhumanisme pour dépasser l’homme.

« Homme diminué » renvoie aux dégâts qu’un usage irréfléchi du numérique pourrait produire sur les relations humaines et dans de très nombreux domaines, ce qui est déjà avéré, même s’il faut garder un regard optimiste et bienveillant.

C’est l’histoire du progrès technique, confronté aux questions éthiques et à l’anthropologie, qui sous-tend ces débats.

Lorsque la science-fiction devient chaque jour davantage réalité, lorsque les métavers collectifs et individuels esquissent de façon de plus en plus nette la place qu’ils auront demain dans nos vies, lorsque la part toujours plus grande des implants et des prothèses robotisées semble donner raison aux plus folles idées du transhumanisme, ne sommes-nous pas entrés déjà, sans le savoir encore, dans l’ère de l’humain augmenté ?

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