Pour trouver de vraies réponses

Avant d’écrire cet éditorial, j’ai revisité les trois derniers mois de mon compte Twitter : @PVincentFeroldi car il reflète l’actualité touchant au monde musulman. Des noms de ville y apparaissent : Marseille, Barcelone, Cambrils, Turku, Nice, Mossoul, Saint-Étienne-du-Rouvray, Londres, Paris, Nassiryia… Ils nous parlent de violence, de mort, de souffrance, au quotidien. Pourtant, est dorénavant associé à Saint-Étienne-du-Rouvray le mot « amour », et à toutes les villes les mots « solidarité », « résistance » et « fraternité ».

Il y a, en effet, au plus profond de l’être humain cette force de vie qui lui permet de surmonter les épreuves les plus terribles et les situations les plus incroyables. Très souvent, à l’instinct de survie, s’ajoute également un travail de réflexion, de recherche, d’approfondissement et, finalement, d’innovation et de décision. Il s’agit en effet de trouver de vraies réponses aux graves problèmes rencontrés. Sans les fuir ou les nier !

Toujours sur Twitter, je découvre de bonnes nouvelles. En Tunisie, la circulaire interdisant aux musulmanes d’épouser un non-musulman a été abrogée. En Arabie saoudite, les femmes peuvent dorénavant conduire; A Sarajevo, une conférence judéo-musulmane a réuni une centaine de jeunes juifs, musulmans et croyants d’autres religions. A Paris, des colloques sont organisés par l’AFPI (1) et l’EHESS (2) et permettent, de débattre, par exemple, sur « Les réformistes musulmans et leur rayonnement dans l’espace francophone ».

il en est de même avec ce numéro 5 d’en dialogue qui ouvre des perspectives nouvelles pour les mariages islamo-chrétiens, l’éducation au dialogue ou l’hospitalité comme attitude fondamentale dans la vie du croyant.

Tout cela nous montre, au fond, un cinquième mot plein de vie : espérance.

(1) Académie française de la pensée islamique.

(2) École des hautes études en sciences sociales.