Quel regard portez-vous sur la rencontre qui vient de s’achever ?
Je suis persuadé que cette rencontre a atteint son objectif car beaucoup de délégués m’ont fait part de leur satisfaction : qualité des intervenants, éléments d’analyse approfondis et convictions chrétiennes bien affirmées. Et aussi perspectives à moyen et long terme.

Alors que la solidarité est prise en charge par de nombreuses associations non confessionnelles, peut-on parler d’une spécificité des associations chrétiennes ?
Oui, tout à fait. En tant que chrétiens, nous sommes persuadés que la solidarité s’enracine dans la charité du Christ. Charité, bien entendu, au sens vrai et profond du mot. Les différents intervenants ont insisté pour montrer que les rendez-vous de la solidarité peuvent devenir des rendez-vous du Christ, sans prosélytisme.

Le cardinal Cordès a évoqué la nécessaire formation des acteurs. Comment cela se traduit-il concrètement ?
Cette formation commence déjà à travers, par exemple, des temps de partage de la Parole de Dieu et des prières en commun avec des personnes en situation de précarité. Mais il faut développer cette formation en mutualisant les ressources de tous les organismes catholiques. C’est ce qui est ressorti ce soir. Le prochain Conseil national de la solidarité essaiera de voir quels moyens mettre en œuvre sur ce sujet. J’ajoute néanmoins que nous n’avons pas mission à centraliser les réalisations diocésaines. Nous organisons des sessions de réflexion comme celle-ci et fournissons des éléments d’analyse.

Au programme de cette rencontre : des interventions partageant des convictions sur la solidarité avec la conférence du Cardinal josef Cordes, président de Cor Unum et celle du père Etienne Grieu, sj, et des clés d’analyse sur la situation actuelle, avec l’intervention de Julien Damon de la revue Futuribles et la table ronde animée par Frédéric Mounier avec des représentants du Secours catholique, du CCFD, des Equipes Saint Vincent de Paul, de Gilbert Lagouanelle, ancien président national d’Alerte.

A l’issue de ces deux journées, un communiqué a été publié appelant, selon les propos de Mgr Housset « à travailler à rendre aux pauvres la maîtrise de leur histoire » et à ne pas oublier « qu’ils attendent aussi, la seule chose inattendue que le monde de l’économie, du droit et de la protection sociale ne sauront leur offrir : la rencontre de Jésus Christ… le temps d’une prière avec eux ».

Lire le communiqué