« La fin du monde », prix 2009 du Jury œcuménique de la Bande Dessinée

Couverture La fin du monde de Tirabosco et Wazem

L’album de Tirabosco et Wazem (Ed. Futuropolis) recevra son prix jeudi 29 janvier à l’église Saint Martial d’Angoulême. Ce jour-là s’ouvre le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême. Jusqu’au 1er février 2009.
Alors que le Festival de la Bande Dessinée chrétienne récompense un album qui annonce le message chrétien, ce prix s’intéresse à « une bande dessinée tout public, à valeurs humaines », comme le précise Geneviève Bénard, bibliothécaire et membre du Jury depuis ses débuts. Découvreur de talents, comme Marjane Satrapi (« Persepolis »), il est connu par les éditeurs pour primer des albums « de qualité » et pour être ouvert à beaucoup de formes de bande dessinée, notamment les mangas japonais.

A l’origine très axée « jeunesse », la sélection est aujourd’hui plus orientée vers des albums pour adultes. Cette année, le Jury s’est intéressé à « Amères saisons » d’Etienne Schréder (Ed. Casterman) qui raconte un combat contre l’alcoolisme, ou encore à « Groenland-Manhattan » de Chloé Cruchaudet (Delcourt), histoire d’esquimaux arrachés à la banquise.

« Rebondir », « chercher à aller plus loin » sont des valeurs auxquelles sont sensibles les jurés. Ils ont finalement primé « La fin du monde » de Tirabosco et Wazem (Ed. Futuropolis). Dans sa critique, Jacques Tramson, enseignant à l’université Paris XIII et membre du Jury, salue « sans doute une des plus belles réalisations graphiques de Tirabosco » par son graphisme « au trait charbonneux mis en valeur par un camaïeu de bleu ». Il souligne la « réconciliation avec elle-même » et « l’apaisement du cœur » vers lesquels chemine l’héroïne de l’album dont le père est victime d’un infarctus.

20 ans en 2008

Le 6 décembre dernier, le prix a fêté ses 20 ans. Son Jury est œcuménique car il comprend aussi bien un frère jésuite belge (Roland Francart), qu’un enseignant orthodoxe (Yannick Wiedmann), sous la houlette d’un pasteur, Jean-Pierre Molina, son président. Ce qui les rassemble ? La culture chrétienne et l’amour de la bande dessinée.

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