Une centaine d’élus en pèlerinage à Lourdes

Ce pèlerinage ouvert à l’ensemble des élus est une première. On doit cette initiative aux sénateurs et députés accompagnés par le Père Matthieu Rougé, aumônier du SPEP (Service Pastoral d’Etudes Politiques). « C’est l’occasion de se retrouver pour un temps fort spirituel et de rassembler des responsabilités politiques différentes » analyse-t-il.

Si la démarche est ouverte à toutes les sensibilités politiques, les valeurs chrétiennes sont le point commun des élus. Quid de la parité ? « Il y a des femmes » répond le Père Jean-Paul Marsaud, Secrétaire Général de « Chrétiens en Forum », structure qui s’est associée à la manifestation et qui organise régulièrement des forums pour son réseau de 1500 élus.

Il est d’ailleurs question de créer une association d’élus publics qui pourrait prendre la parole sur certains sujets d’actualité.
 

Cette rencontre sera donc l’occasion d’échanger en atelier sur des sujets de société : bioéthique, laïcité, pauvreté et développement durable. S’il n’est pas question des élections européennes de juin 2009, c’est « pour garder une distance avec l’agenda politicien mais des parlementaires européens sont présents » précise le Père Rougé.

Dans ce même esprit d’accompagnement et de formation, Mgr Nicolas Brouwet, évêque auxiliaire de Nanterre, est intervenu pour donner des repères éthiques dans le cadre d’une responsabilité politique. Peu sont familiers de la Doctrine Sociale de l’Eglise regrette néanmoins le P. Marceau.
 

Le Père Olivier Quénardel, père abbé de l’Abbaye de Citeaux, proposera des pistes de prière. Pourquoi un cistercien ? Parce que la prière du « serviteur de la cité » n’est pas sans rappeler le regard sur l’homme créé à l’image de Dieu cher à St Bernard. Le Père Marsaud cite d’ailleurs l’exemple d’élus qui prient avant de commencer leur permanence : l’accueil et la parole en sont renouvelés.

Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes, parlera de Lourdes aujourd’hui et de l’accueil des plus pauvres qui s’y vit. Des temps personnels sont prévus.
 

Pouvoir dire « Je suis élu et je suis chrétien », c’est que souhaite le P. Marsaud aux participants. Le P. Rougé estime, lui, qu’en dépit des apparences, une liberté de réflexion et de parole existe. Son désir pour les élus est celui d’un « enracinement dans la réflexion et la prière en vue de l’action » et d’un « effet d’entraînement » pour renouveler l’expérience du pèleriage des élus tous les deux ou trois ans.