Message de Benoît XVI à l’occasion du Ier dimanche de l’Avent
Benoît XVI a ensuite souligné « un autre élément fondamental de l’Avent: l’attente, attente qui est aussi espérance… L’espérance marque le chemin de l’humanité, mais pour les chrétiens elle est animée par une certitude: le Seigneur est présent dans le déroulement de notre vie, nous accompagne, et, un jour, sèchera aussi nos larmes. Un jour proche, tout trouvera son accomplissement dans le Règne de Dieu, Royaume de justice et de paix ». Après avoir observé qu’il y a « différentes façons d’attendre », le Pape a ajouté que « si le temps n’est pas rempli d’une présence significative, l’attente risque de devenir insupportable. Si l’on attend quelque chose mais que pendant cette attente, il n’y a rien, c’est-à-dire si notre présent reste vide, chaque instant qui passe apparaît exagérément long, et l’attente se transforme en un poids trop lourd, car l’avenir devient incertain. Quand, au contraire, le temps prend une signification et qu’à chaque instant nous percevons quelque chose de spécifique et de valable, alors la joie de l’attente rend le présent plus précieux ».
Puis il a encouragé les fidèles à vivre « intensément le présent où nous rejoignent déjà les dons du Seigneur, projetés vers l’avenir, un avenir chargé d’espérance ». Le Messie, a-t-il ajouté, « en venant parmi nous s’est livré et continue de nous offrir son amour et son salut. Il est présent parmi nous et nous parle de multiples façons: par les Saintes Ecritures, par l’année liturgique, par les saints, par les évènements de la vie quotidienne, dans toute la création, qui change d’aspect selon qu’il se trouve derrière elle ou qu’elle soit assombrie par une neige d’origine incertaine et d’un avenir incertain. En ce qui nous concerne -a-t-il conclu- nous pouvons aussi lui adresser la parole, lui présenter les souffrances qui nous affligent, notre impatience, les questions qui nous tiennent à cœur. Soyons certains qu’il nous écoute toujours! Et si Jésus est présent, il n’existe plus aucun temps vide et privé de sens. S’il est présent, nous pouvons continuer à espérer même quand les autres ne peuvent plus nous être d’aucun soutien, quand le présent devient trop lourd ».
Extrait du VIS du 30 novembre 2009