Visages et témoignages d’étudiants en responsabilité

Depuis septembre 2010, François-Xavier Colle est le tout nouveau délégué de l’association Chrétiens en grande école (CGE) pour la région Île-de-France. Le jeune homme est chargé, en binôme avec une autre étudiante, de la coordination des communautés chrétiennes des grandes écoles franciliennes pour les différents événements prévus comme les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), et de la communication autour de ces temps forts. « J’ai un rôle d’interface entre la base (les aumôneries) et CGE, explique celui qui est aussi chef scout. Je réponds aussi aux demandes d’étudiants qui, ne disposant pas d’une aumônerie dans leur école, souhaiteraient en rejoindre ou en créer une. » Cette mission d’une année, François-Xavier l’envisage avec lucidité : « Je ne suis pas naïf ou bercé d’illusions, je sais qu’il n’y aura pas forcément plein d’étudiants à chaque événement organisé, avance le délégué CGE âgé de 20 ans. Nous sommes au service des autres étudiants, censés leur apporter quelque chose. La tâche qui m’est confiée n’est pas impossible avec de l’enthousiasme et de la bonne volonté. Pour les JMJ, si deux ou trois jeunes croyants, en réflexion ou athées venaient à Madrid grâce à mon travail auprès des aumôneries, je serais heureux. L’année serait réussie ! »

Les rentrées se suivent mais ne se ressemblent pas pour Reine Malou. Après avoir été membre du bureau de son aumônerie étudiante, avoir géré l’un de ses groupes et assuré la communication, cette étudiante de 22 ans a dû passer le relais. Un passage de témoin sans ombrage : « Cela me manque un peu, car on peut facilement devenir « addict », lance-t-elle avec amusement. Mais il faut laisser aux autres le temps de découvrir ce que signifie la prise de responsabilité en Église. » Aujourd’hui membre de l’équipe nationale de la pastorale étudiante, – une responsabilité moins quotidienne- la jeune femme venue du Sénégal pour ses études il y a trois ans mesure les bienfaits de cette expérience. « Mon rôle à l’aumônerie étudiante m’a fait grandir, estime-t-elle. J’ai appris à organiser mon temps. Je me suis découvert des qualités insoupçonnées : l’écoute des autres, le travail en équipe. Etre responsable, ce n’est pas tout diriger. Il faut aussi savoir impliquer les autres étudiants. Responsabiliser une personne, c’est lui donner de l’importance. J’ai aussi perçu les enjeux et de l’aumônerie via la responsabilité que j’assumais : une mission au sens chrétien. »