Plus d’une centaine de responsables nationaux des mouvements et associations de fidèles ont rendez-vous à Paris, le 8 février 2011. « Nous voulons donner à voir la réalité et la vivacité de la vie associative dans l’Église », explique le Père Jean Quris, secrétaire général adjoint à la Conférence des évêques de France et secrétaire du Conseil pour les mouvements et associations de fidèles. « Ils occupent une place importante dans l’Église, ajoute le président du Conseil, Mgr François Maupu. Ils rejoignent tous les publics et toutes les problématiques de la société. Ils contribuent à la vie de l’Église dont ils sont un des piliers. Il suffit de voir comment la vie paroissiale puise dans les mouvements. »
 

L’initiative du 8 février est conçue dans un esprit de rencontre. La soirée vise à favoriser les contacts et les échanges entre les responsables de la centaine d’associations et mouvements que comptabilise la Conférence des évêques de France. « Se parler est une de leurs attentes, observe l’évêque de Verdun. Les mouvements et associations sont très divers, mais ils font partie du même monde et s’investissent au nom de la même foi. » Les mouvements expérimentent d’ailleurs déjà ces relations, parfois propices à un travail en commun.  » Nous nous appuyons sur d’autres mouvements avec qui nous sommes en contact nationalement ou localement avec le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD), les Chrétiens dans le monde rural (CMR), l’Action catholique des milieux indépendants (ACI), les Entrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC), témoigne Ludovic Salvo, président du Mouvement chrétien des cadres (MCC). Des acteurs qui se posent les mêmes questions que nous : comment construire un monde pour tous sans exclure ? » « Ce dialogue est très important, estime Patrice Monnot, co-président de l’action catholique des milieux indépendants (ACI) qui s’apprête à célébrer ses 70 ans. Ce rapprochement avec d’autres mouvements permet des échanges sur nos expériences, nos méthodes de travail. Il ne faut pas que chacun reste dans son monde. »
 

La précédente rencontre avait mis l’accent sur l’annonce de la foi. L’édition 2011 abordera la question de « l’ouverture aux temps nouveaux ». Les échanges et autres interventions s’intéresseront aux nouveaux appels lancés aux mouvements et associations. Quels défis la société d’aujourd’hui leur proposent-elles? Comment ces défis interrogent leur fonctionnement, leur pédagogie, leurs propositions ? Comment ces défis sont une opportunité pour redécouvrir de manière nouvelle leur charisme, leur spiritualité ? « Beaucoup de mouvements s’interrogent sur la manière de rejoindre les nouvelles générations qui ont un autre rapport au temps, constate le P. Quris. Les défis posés par notre monde virtuel, les réseaux sociaux interrogent sur le rôle des mouvements et associations pour vivre quelque chose en profondeur. Derrière une apparente indifférence, on perçoit aussi une quête spirituelle. Comment mieux prendre en compte la religion populaire ? » Beaucoup de questions et d’enjeux propices au débat et aux échanges.