Inviter au pèlerinage en Terre Sainte

Du 14 au 19 novembre 2011, l’association nationale des directeurs diocésains de pèlerinage tient son 64e congrès en Terre Sainte. Un déplacement inédit pour une rencontre dédiée à la formation des directeurs de pèlerinage qui sera aussi l’occasion de témoigner de la solidarité avec l’Eglise de Jérusalem et du Proche-Orient.
 
« Ce premier congrès est un moment un peu historique », se réjouit le Père Patrick Gandoulas, président de l’association nationale des directeurs diocésains de pèlerinage (A.N.D.D.P). Il est en tout cas inédit. Du 15 au 19 novembre, quelques 170 directeurs de pèlerinages et collaborateurs francophones sont en Terre Sainte pour la 64e édition de leur rencontre annuelle. Pourquoi cette destination ? « Jérusalem est importante comme destination de pèlerinage et pour sa dimension symbolique. C’est un lieu fondateur, source de notre foi, souligne le Père Jacques Nieuviarts, a.a., membre du comité formation et congrès de l’ A.N.D.D.P. Depuis quelques années, l’association conçoit les pèlerinages comme des temps de visitation d’une Eglise. » Le congrès en Terre Sainte sera donc l’occasion d’aller à la rencontre de l’Eglise de Jérusalem et du Proche-Orient. Sans intention politique. « Nous souhaitons témoigner de la solidarité de l’Eglise qui est en France envers les chrétiens de Terre Sainte et être témoin de paix sur place », explique le P. Gandoulas. « Le pèlerin est un être de paix et chercheur de Dieu, il n’a pas de visée politique », ajoute le P. Nieuviarts.
 

Le pèlerinage, un projet pastoral à travailler

Ces quatre jours de congrès sont de coutume dédiés à la formation de ses participants. Destination inédite oblige, cette dimension aura une tonalité un peu particulière. Au cours de ce congrès, les directeurs seront appelés à saisir les enjeux du lieu : une terre d’élection et d’incarnation, les traces de l’histoire, la rencontre d’une Eglise vivante… Ils devront « comprendre la juste mesure du rapport entre l’histoire et la foi, essayer d’avoir un rapport juste à une terre d’incarnation sans être fétichiste des pierres, décrypte le P. Nieuviarts. Il faut aussi découvrir cette Eglise, son rôle, les difficultés rencontrées par les chrétiens sur place. Il importe que les participants soient éclairés sur les bonnes façons d’être pèlerins en Terre Sainte, donner des pistes pour ouvrir l’imagination.» Chaque directeur de pèlerinage sera invité à vivre intérieurement ce séjour en Terre Sainte afin de permettre à son tour à de futurs pèlerins d’accomplir sur place une vraie démarche de foi. « Le directeur de pèlerinage doit aider le pèlerin à se mettre en attitude pèlerine : accueillir la grâce, mieux vivre l’Incarnation », rappelle le P. Gandoulas. « Un pèlerinage est un projet d’Eglise, pastoral, évangélique qui implique la meilleure connaissance des lieux et du projet poursuivi », indique le P. Nieuviarts.
 

« Tu as aimé, Seigneur, cette terre » (Psaume 84,2)

Les matinées du 64e congrès de l’ A.N.D.D.P seront consacrées au travail théorique et à la réflexion sur des sujets tels que : « La Terre dans la Bible ; l’archéologie, comment lui donner sa juste place ? » ; « La Custodie hier et aujourd’hui : quelle mission en Terre Sainte ? ». Les après-midis seront davantage ouvertes à un temps d’expérience : visite du Mont des oliviers ; messe à la concathédrale du Patriarcat latin présidée par Mgr William Shomali, évêque auxiliaire pour Jérusalem; rencontre du Frère Perbattista, custode de Terre Sainte ; etc.

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