Pendant une année, Charles Guilhamon et Gabriel de Lépinau ont sillonné le monde à la rencontre de communautés chrétiennes. Marqués par cette aventure, les deux baroudeurs ont souhaité, à leur retour en France en 2011, transmettre leur expérience et favoriser cette forme de vocation aventurière. Ils ont décidé de lancer la BACH, la « Bourse de l’aventure chrétienne », grand concours qui récompense financièrement des projets de voyage organisés autour de la visite de communautés chrétiennes du bout du monde. « La motivation profonde de notre projet est de permettre à des jeunes de découvrir la beauté de l’Eglise, explique Charles Guilhamon. Par expérience, je sais que lorsqu’on la découvre à travers des visages, sous la forme d’une assemblée d’hommes avec le Christ au centre, elle devient plus intéressante et plus facile à aimer. Mon voyage m’a permis de prendre conscience de la chance dont je dispose d’aller à la messe comme je le souhaite, par exemple. Cette Bourse est une invitation à prendre sa place dans l’Eglise. »
 

Le concours s’adresse aux 18-30 ans désireux de réaliser une expérience d’Eglise particulière via un voyage itinérant à la rencontre de catholiques confrontés à des situations complexes comme l’isolement, les persécutions, etc. « La Bourse se positionne entre les projets de volontariat type DCC (Délégation catholique pour la coopération) et d’autres du type développement durable. Entre les deux, il n’y avait rien auparavant concernant le voyage itinérant chrétien, remarque Charles Guilhamon. On ne se trouve pas dans la situation d’un volontaire qui reste six mois sur place, on est davantage dans quelque chose qui est de l’ordre du nomade. On transmet, on est un trait d’union, on créé du lien. On rapporte des témoignages, rend compte de ce que l’on a vu avant auprès des nouvelles communautés qu’on visite. »
 

Trois prix seront décernés fin juin : le « Grand prix du jury » (4000 euros) récompensera le projet le plus abouti ; le « prix spécial Asie » (3000 euros) honorera celui prévu dans une région où subsistent de nombreuses communautés oubliées ; enfin, le « prix du public sur Internet » (2000 euros) offrira une dotation au projet le plus apprécié sur le célèbre réseau social Facebook. Les lauréats bénéficieront également d’un accompagnement pour l’aspect communication de leur aventure et des appuis des partenaires de la Bourse (les Missions étrangères de Paris ; Aide à l’Eglise en détresse (AED) ; et l’hebdomadaire La Vie). « Il faut que les projets soient sérieux et fassent preuve d’audace et d’originalité, attend le Père Aymeric de Salvert, responsable du service des vocations aux MEP. Il faut aussi que chaque projet ait une dimension spirituelle, il ne s’agit pas uniquement de partir à l’aventure. Le voyage doit être l’occasion d’une recherche personnelle, d’une démarche d’Eglise. » Clôture des inscriptions au concours fin mai 2012.