Taizé à la rencontre des Gitans et des Voyageurs
Pas grand-chose à voir avec l’esprit festif et spontané du Renouveau charismatique auquel Gitans et Voyageurs sont plutôt habitués… Frère Maxime en est convaincu : « Taizé a quelque à chose à dire au monde des Gitans ». Il s’attachera donc à « montrer qu’une forme d’intériorité est aussi importante », que Dieu « est plus intime que nous-mêmes ».
Avec Frère James et quatre jeunes (choristes et musiciens), il se rend à Lourdes « les mains dans les poches », mais dès vendredi 20 avril, pour s’imprégner de l’ambiance. Pourtant la prière de Marie, le Magnificat, l’accompagne. Elle parle « de la maternité et de la tendresse en Dieu ». « Il élève les humbles ! » souligne-t-il.
Roumanophone, la culture tsigane lui est familière mais celle des Gitans et des Manouches sera une découverte. Il s’émerveille d’ailleurs de la présence active de l’Eglise auprès de ces populations et souhaiterait que la société accepte d’inventer des structures qui soient adaptées à leur mode de vie. « Ce monde a encore une Pâques à vivre, une libération à vivre ».
Des caravanes à Taizé ?
On doit notamment cette première prise de contacts au Père Christophe Sauvé, aumônier des Gens du voyage dans la province ecclésiastique de Rennes. Lui-même issu de la communauté manouche, il a un jour a croisé la route de Roms et ne les a plus quittés.
Il sera question de l’Eglise, avec Mgr Hervé Gaschignard, évêque d’Aire et Dax, de la Parole de Dieu et du service du frère, avec le Père Bernard Fontaine, directeur du Service National de la Pastorale des Migrants et des Personnes Itinérantes (SNPMPI) mais aussi des Roms de l’Est, avec un couple en France depuis quelques années. Les délégués vivront deux temps de prière et un temps de réflexion avec les frères de Taizé. En présence de Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes, accompagnateur de l’aumônerie.