En campagne contre la solitude qui enferme

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En mai dernier, les bénévoles de la Société de Saint-Vincent-de-Paul ont lancé la VIIIème campagne nationale de lutte contre la solitude. Elle donne à voir les personnes les plus fragiles de notre société : un jeune, une mère seule avec ses enfants, une personne âgée, un SDF…
 
En 2011, la solitude était déclarée « Grande Cause Nationale ». « Ce serait un leurre que de croire que le sujet est épuisé, que le combat est gagné, que la cause est classée, prévenait en mai Bruno Dardelet, alors Président de la Société de Saint-Vincent-de-Paul (dont le successeur, Bertrand Ousset, a été élu le 9 juin). C’est la solitude qui engendre la plupart des pauvretés ».

Avec des images choc, la solitude qui conduit à l’enfermement est la cible de la VIIIème campagne nationale. Elle met en scène Élodie « maman de trois enfants, qui ne parle plus à personne », Matthieu « jeune un peu perdu qui s’enferme », Roland « devenu SDF et qui fuit de ville en ville » et Sylviane « qui trouve refuge dans la boisson ».

A cette occasion, la Société Saint-Vincent-de-Paul a mené une grande enquête qui révèle que près d’un jeune sur deux souffre de solitude. Ainsi 45% des 18-35 ans interrogés déclarent ressentir un sentiment de solitude, ne serait-ce qu’occasionnellement. Elle est subie à 42%, touche plutôt des femmes (58%) et des franciliens (29%). 3 raisons majeures participent à ce sentiment : le manque d’argent (35%), les difficultés relationnelles avec autrui (31%) et le manque de temps (27%).

La campagne a aussi pour objectif de recruter 2.000 membres supplémentaires pour développer les actions de proximité de l’association dont la mission depuis 1883 est de « servir celui qui souffre » par une charité de proximité (visite, accueil et soutien de personnes en difficulté).
 

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« L’humanité est encore un regard »

« (…) À l’ère des digicodes et des mots de passe, derrière nos portes blindées à quatre points, nous avons perdu le code secret de notre propre maison. Et pourtant, aux yeux de certains, l’humanité est encore un regard, une attitude, un sentiment et un partage.
Il en est ainsi à la Société de Saint-Vincent-de-Paul, où des milliers de bénévoles sonnent à la porte des solitudes pour s’asseoir un moment et trouver le seul mot de passe qui vaille : « Comment ça va aujourd’hui? » (…) »

Extraits d’un texte rédigé par Yves Duteil, parrain la Campagne Solitude

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