L’Enseignement catholique partenaire de la refondation de l’École

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Mardi 2 octobre 2012, la traditionnelle conférence de presse de rentrée a permis à l’Enseignement catholique d’évoquer ses satisfactions, ses préoccupations et ses projets. Une démarche de consultation – « Avons-nous besoin de l’École catholique ? » – aboutira à une Convention en juin 2013.
D’abord les bonnes notes ! « La rentrée 2012 a été infiniment plus paisible que ne l’a été la précédente » a annoncé Eric de Labarre. Au fil de son intervention, le Secrétaire général a témoigné que « les relations avec le ministre sont bonnes ». Il a déclaré que « l’Enseignement catholique s’est félicité que l’École ait été un sujet important du débat présidentiel du printemps dernier » et qu’ « une loi d’orientation sur l’École est une excellente chose dans la mesure où les professeurs et l’ensemble des personnels ont des perspectives devant eux ».

Evoquant le fait que l’Enseignement Catholique a « participé au débat sur la refondation de l’Ecole », il a listé les douze propositions mises au pot commun, de la lutte contre le décrochage scolaire à « Vie scolaire et citoyenneté ». S’agissant de la formation des enseignants, Eric de Labarre a exprimé le soutien de l’Enseignement catholique à une professionnalisation associée à de l’alternance. Enfin il a rappelé combien « Les familles font de plus en plus confiance à l’École catholique » (+28.500 élèves en cinq ans). A tel point que celle-ci ne parvient pas à absorber les demandes (40.000 non satisfaites). Les nuances de vocabulaire ont leur importance. « Notre logique est de fournir une offre en espérant répondre aux besoins éducatifs des familles. L’objectif n’est pas de se tailler une plus grande part du marché scolaire » (actuellement 18% des élèves scolarisés en France). Déjà, compte-tenu d’une « insuffisance globale du financement public », particulièrement criante au niveau des « forfaits communaux sous-évalués », la situation économique de certains établissements est critique. Cette dégradation de la capacité d’autofinancement réduit les capacités des établissements à se rénover et pénalise les familles (+6, 9% d’augmentation de leurs contributions). Des soucis récurrents accentués par le contexte économique général.
 

Avons-nous besoin de l’École catholique ?

Pour relever ces défis, en sortant de la discrétion « mais sans provocation », l’Enseignement catholique a décidé « d’écouter les attentes de la société à son égard » : parents, pouvoirs publics, mais aussi branches professionnelles et monde de la culture. D’où la démarche de consultation « Avons-nous besoin de l’École catholique ? » qui sera conclue par une Convention les 1er et 2 juin 2013. Il ne s’agit pas, insiste Eric de Labarre, « de nous justifier à tout prix mais de rechercher dans l’échange ce qui nous permettra de progresser dans l’avenir ».
 

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La rentrée 2012 en quelques chiffres

Moins d’enseignants (-1283) mais 4713 élèves en plus. Cette progression des effectifs (2 036 982 au total) repose sur des situations contrastées. Le second degré progresse (+7593), sauf l’enseignement agricole (-962) essentiellement en raison de sa restructuration, mais le premier degré est en baisse (-1918), en partie en raison de la faiblesse du maillage géographique. 19 académies sur 30 gagnent des élèves, la palme revenant à la Guyane (+23% en cinq ans).

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