L’an dernier, 72 pays ont participé à la « Journée de Prière et d’Action pour les Enfants ». L’initiative lancée par le Bureau International Catholique de l’Enfance (BICE) en 2008 veut donner une dimension spirituelle à la Journée Mondiale des Droits de l’Enfant (20 novembre). En effet, la spiritualité est reconnue par la Convention des droits de l’enfant (1989) comme participant au développement de sa dignité.

Cette année, l’événement parisien se déroulera en deux temps : messe au Couvent dominicain de l’Annonciation (Paris 8ème) puis conférence-débat avec le frère Olivier Poquillon, o.p., délégué permanent de l’Ordre auprès de l’ONU et directeur de l’organisation Dominicains pour Justice et Paix. Fort de son expérience en zones de conflit (Afrique, Moyen Orient), il témoignera de la place des enfants dans ce contexte : « acteurs ou victimes des combats » et paradoxalement « premiers vecteurs d’espoir ».

Pour 2013, le BICE a pris contact avec des mouvements et associations d’Eglise comme l’Action Catholique des Enfants (ACE), les Scouts et Guides de France (SGDF) et les Apprentis d’Auteuil (OAA). Les organisateurs souhaitent aussi apporter une dimension œcuménique à la Journée.
 

Si la situation des enfants demeure fragile dans des pays comme le Mali, la Colombie, l’Irak, le Soudan et même les quartiers défavorisés des grandes villes, « une culture des droits de l’enfant est en train de se créer » assure Alessandra Aula, Secrétaire Générale du BICE. Elle se réjouit de partager quelques bonnes nouvelles. Ainsi, à Abidjan (Côte d’Ivoire), dans le quartier « Mon mari m’a quittée », la perception du handicap des enfants – longtemps tabou ou considéré comme la conséquence d’un maléfice – évolue positivement. Alors qu’un programme du BICE fournit appareillage et accompagne les familles « pour faire revenir le père », une association de parents d’enfants porteurs de handicap a ouvert des centres d’accueil.