Les évêques de Centrafrique crient à l’asphyxie

Un mois après les accords de Libreville (11 janvier 2013), les évêques de Centrafrique lancent un appel au Gouvernement, à la communauté internationale, au peuple et aux personnes de bonne volonté et proposent un plan d’action.
 
« Brisons les liens de la mort et sauvons le peuple centrafricain de l’asphyxie ». C’est par ce cri que les 10 évêques de la Conférence Episcopale CentrAfricaine (CECA) ont dénoncé, le 14 février 2013, la peur dans laquelle vivent les populations dans les régions occupées par la rébellion armée.
Le texte décrit un pays ravagé : hôpitaux « fermés ou complètement détruits », bâtiments scolaires « saccagés, pillés et par endroit complètement détruits », viols, églises profanées…

Les évêques font plusieurs recommandations : réouverture des routes pour permettre l’approvisionnement et rétablissement des réseaux téléphoniques dans les zones occupées. Ils demandent au Gouvernement de garantir « la sécurité des religieux, religieuses et de tout citoyen centrafricain » et aux responsables des différentes factions rebelles dans les zones occupées de mettre « immédiatement fin aux vols et viols, aux actes de vandalisme, aux tueries et aux exactions sur le peuple centrafricain, les religieux et surtout sur les bâtiments et les édifices publics et religieux ».

« Nous sommes fatigués. Le peuple est las de toutes ces souffrances inutiles, destructrices » poursuivent-ils. « Nous exigeons le respect de la parole donnée et de la Constitution ».

Ils souhaitent que ce début de carême « soit pour chacun un temps de conversion des cœurs afin de faire sortir ce peuple pris en otage et qui attend de nous une libération totale ; la paix qui vient de Dieu, la paix des cœurs et non celle des armes » et annoncent une lettre pastorale pour les jours à venir.
 

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