Le Synode des Evêques en questions

Basilique St Paul Hors-les-murs

  • Depuis quand les synodes existent-ils ?

Le Synode des évêques a été créé par le pape Paul VI en 1965, sur recommandation du Concile Vatican II, afin de « maintenir vivant l’esprit de collégialité engendré par l’expérience conciliaire ».

  • Quels documents servent de base au synode ?

Le Conseil Ordinaire de la Secrétairerie Générale a préparé les Lineamenta, première ébauche sur le thème synodal. Ce document recense « les aspects positifs dans la vie et dans la mission de l’Eglise, sans cacher certains aspects problématiques, ou du moins devant être approfondis pour le bien de l’Eglise et de sa vie dans le monde » (Avant-propos). Les questions qu’il comporte ont permis d’élaborer l’Instrumentum Laboris, document final sur lequel travailleront les évêques.

  • Quels thèmes ont été abordés dernièrement ?

Jean-Paul II avait convoqué des synodes sur la famille (1980), la réconciliation et la pénitence (1983), les laïcs (1987), la formation des prêtres (1990), la vie consacrée (1994) et sur les évêques (2001). En 2005, Benoît XVI avait choisi « L’Eucharistie, source et sommet de la vie et de la mission de l’Eglise ».

  • Comment Benoît XVI aborde-t-il le Synode d’octobre 2008 ?

Joseph Ratzinger a participé à 16 assemblées, dont 15 en tant que cardinal et à la dernière (octobre 2005) en tant qu’évêque de Rome. Il a souhaité que la XIIème Assemblée générale ordinaire (octobre 2008) soit introduite par une « discussion libre », permettant ainsi plus de débats. Lors d’un concile, le pape participe comme simple évêque. En revanche, lors d’un synode, les évêques votent des propositions qu’ils soumettent au pape. Il lui revient de les valider ou de les retoucher puis de les publier. L’exhortation post-synodale conclut les travaux.

  • Quelle affinité Benoît XVI a-t-il avec le thème de la Parole ?

Le pape a abordé ce thème dans son commentaire de la Constitution dogmatique conciliaire Dei Verbum et dans son récent livre, Jésus de Nazareth.

Dans son discours au Collège des Bernardins, le 12 septembre 2008, Benoît XVI a souligné l’apport de l’étude de la Parole à la culture. Les moines cherchaient Dieu (Quaerere Deum) : « (…) comme ils étaient chrétiens, il ne s’agissait pas d’une aventure dans un désert sans chemin, d’une recherche dans l’obscurité absolue. Dieu lui-même a placé des bornes milliaires, mieux, il a aplani la voie, et leur tâche consistait à la trouver et à la suivre. Cette voie était sa Parole qui, dans les livres des Saintes Écritures, était offerte aux hommes. La recherche de Dieu requiert donc, intrinsèquement, une culture de la parole (…) ».

Dans l’homélie qu’il a prononcée lors de la messe aux Invalides le 13 septembre 2008, le pape a interpellé les fidèles sur la cohérence de leur parole avec celle de l’Evangile : « Nos pensées, nos paroles et nos actions n’acquièrent leur véritable dimension que si nous les référons au message de l’Évangile. « Ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur » (Lc 6, 45). Lorsque nous parlons, cherchons-nous le bien de notre interlocuteur ? Lorsque nous pensons, cherchons-nous à mettre notre pensée en accord avec la pensée de Dieu ? Lorsque nous agissons, cherchons-nous à répandre l’Amour qui nous fait vivre? »

  • Comment l’année Saint Paul éclaire-t-elle ce thème ?

Dans son discours au Secrétariat général du Synode des Evêques (21/01/2008), Benoît XVI a fait le lien avec Paul : « Jusqu’à sa mort, Paul resta fidèle au Seigneur, qu’il persécuta tout d’abord et auquel il consacra ensuite tout son être : que son exemple puisse être un encouragement pour tous à accueillir la Parole de salut et à la traduire dans la vie quotidienne en une fidèle imitation du Christ ».

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