Messages d’évêques à l’occasion des États généraux de la bioéthique

3 novembre 2017 : Portrait de Mgr Pierre D'ORNELLAS, archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo. France.Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes
Je vous invite à porter votre regard sur la vie humaine. Chère vie humaine, que dis-tu de toi-même ? Permettez-moi de vous partager une méditation. Prenez le temps de la lire jusqu’au bout. D’autant plus que ce 18 janvier, commencent en France les « États généraux de la bioéthique » au cours desquels bien des débats seront relatifs à notre vie. Chacun est invité, d’une manière ou d’une autre, à participer à ces débats. Face aux découvertes scientifiques, quelle vie voulons-nous vivre tous ensemble, avec nos différences ? Quelle société voulons-nous pour aujourd’hui et demain ? Poser son regard sur la vie, c’est se risquer aux plus belles découvertes. Le pape François évoque souvent le « regard contemplatif ». Il s’agit d’un regard désintéressé et gratuit, qui se laisse instruire. Un regard attentif, qui ne se détourne pas en passant vite. Un regard bon, plein de patience et de confiance. Un regard bienveillant, qui n’est pas militant d’une cause. Bref, le regard de celui qui se laisse humblement toucher pour devenir émerveillé.

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dominique_reyMgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon
Alors que s’ouvrent les Etats généraux de la bioéthique, ce jeudi 18 janvier, l’évêque de Fréjus-Toulon rappelle qu’il existe des interdits fondateurs.

« Il est toujours plus sympathique, lorsque l’on soutient une cause, d’essayer de la présenter de manière positive et d’en souligner les aspects les plus consensuels. Ainsi, il est convenu que sur les questions sensibles, comme celles qui touchent à la vie humaine, on doit s’abstenir de condamnations trop rapides et de jugements à l’emporte-pièce. A juste titre on s’efforce de distinguer personne et acte, de ne pas réduire ceux qui portent atteinte à la vie aux pratiques discutables qu’ils promeuvent parfois. Ainsi, alors que s’ouvrent les « Etats généraux de la bioéthique » le 18 janvier, nous sommes invités à participer à un « Débat public » organisé par le Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE), préalable à la révision des lois de bioéthique.

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marc_ailletMgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

Le 18 janvier dernier, les Etats généraux de la bioéthique ont donc été lancés, invitant les citoyens à participer à un grand débat public organisé par le Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE), en vue de la révision des lois de bioéthique. Cette révision est présentée régulièrement comme exigée par l’évolution des mentalités, même si pour la fin de vie, l’un des sujets-phare de ces Etats généraux, la dernière loi date de 2016 ! Est-il si urgent de légiférer à nouveau, sauf à céder à la pression des lobbies pro-euthanasie, redoutablement efficaces ? La Révolution est attendue du côté de la Procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes, c’est-à-dire désormais pour les couples de lesbiennes et les femmes célibataires, là où elle était jusque-là réservée aux couples composés d’un homme et d’une femme, et pour remédier à la blessure de l’infertilité (Loi de 1993). Il s’agit encore d’élargir la possibilité de tri ou d’élimination des embryons porteurs de handicap, au nom d’une dérive explicitement eugéniste.

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Mgr Jean-Paul James, évêque de NantesMgr Jean-Paul James, évêques de Nantes

Les États généraux de la bioéthique ont été ouverts tout récemment. Dans les mois prochains, des débats seront organisés chez nous, au sujet des Procréations Médicalement Assistées (PMA), de la Gestation Pour Autrui (GPA) et de la fin de vie, entre autres. Ces sujets nous renvoient à des expériences concrètes de la vie de nos familles : un couple souffre de ne pouvoir accueillir d’enfants. Dans une autre famille, certains ont vécu douloureusement la fin de vie d’un proche. Ailleurs, une personne soignante est confrontée à la pénurie de moyens pour accompagner des malades. Des médias rapportent des situations extrêmes et soulignent la nécessité de faire évoluer la loi. Alors s’expriment de nombreuses questions : ce qui est techniquement possible grâce au progrès scientifique, est-il moralement souhaitable ?

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