Benoît XVI s’adresse aux chefs d’état et de gouvernement réunis pour le sommet du G 20

Le pape Benoît XVI a appelé, mardi 31 mars dernier, le G20 à restaurer l’éthique dans le monde financier et à ne pas oublier les pays les plus pauvres, en particulier l’Afrique, dans une lettre au premier ministre britannique Gordon Brown publiée à la veille du sommet de Londres.
Le pape a salué leur engagement à « coordonner les mesures nécessaires pour stabiliser le marché financier et permettre aux entreprises et aux familles de surmonter la récession et à la relance de l’économie mondiale en réformant et renforçant la gouvernabilité globale de manière à ce que ce type de crise ne se reproduise plus… La sortie de crise est possible ensemble et en évitant toutes mesures d’égoïsme national ou de protectionnisme ».

Benoît XVI a évoqué ensuite son récent voyage africain, qui lui a permis de voir de près la pauvreté extrême et la marginalisation, que cette crise mondiale risque d’aggraver. Il a déploré que la partie subsaharienne du continent ne soit représentée au G 20 que par l’Afrique du Sud, et pas même par un organisme régional. Ce fait devrait conduire les participants de la réunion londonienne à « une profonde réflexion car ceux qui ont le moins droit au chapitre sont ceux mêmes qui souffrent le plus d’une crise dont ils ne sont pas responsables ».

Un déficit d’éthique

Cette crise mondiale, a ajouté le Saint-Père, découle d’un déficit d’éthique et montre que l’éthique ne peut être étrangère aux mécanismes économiques. L’économie ne fonctionne bien que si elle inclut la dimension éthique ».
Il a souligné ensuite la nécessité d’un sérieux renforcement de la coopération internationale en vue d’un développement humain intégral. La confiance fondamentale en l’homme, dans les hommes et femmes les plus pauvres d’Afrique comme d’autres régions frappées par la misère, constituera la preuve qu’on entend sortir de la crise sans exclusions et de manière stable, en évitant tout risque de nouveaux désordres. Benoît XVI a uni sa voix aux autres croyants et à toutes les cultures, « qui partagent la conviction de ce que l’élimination de la misère d’ici 2015, objectif du Millénaire, demeure un des devoirs primordiaux de notre temps ».

Le chef du gouvernement britannique a fait écho à cette lettre en manifestant son adhésion aux lignes concrètes qu’elle indique.

Source : Vatican Information Service

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