Mgr de Berranger salué par le CRIF
La rencontre a rassemblé plus d’une centaine de personnes à Drancy, ville de départ pour la déportation de nombreux juifs de France, entre 1941 et 1944. Sammy Ghozlan, président du Conseil des Communautés Juives de Saint-Denis et délégué départemental du CRIF, à l’origine de cette initiative, a notamment rappelé ses liens d’amitié avec Mgr Olivier de Berranger, évêque de Saint-Denis, entre 1996 et 2009.
Le président du CRIF, Richard Prasquier, a souligné l’importance de la déclaration des évêques de France « qui a mis en lumière le rôle, non pas des individus, mais des institutions ». A Drancy, le 30 septembre 1997, Mgr de Berranger lisait la Déclaration de repentance des évêques de France. « Devant l’ampleur du drame et le caractère inouï du crime, trop de Pasteurs de l’Église ont, par leur silence, offensé l’Église elle-même et sa mission. Aujourd’hui, nous confessons que ce silence fut une faute » peut-on lire dans ce texte. Cette parole a contribué à fortifier les relations avec le judaïsme.
Déclaration de repentance des évêques de France (30/09/1997)
L’Eglise de France s’interroge
Evénement majeur de l’histoire du XXème siècle, l’entreprise d’extermination du peuple juif par les nazis pose à la conscience des questions redoutables qu’aucun être humain ne peut écarter. L’Église catholique, loin d’en appeler à l’oubli, sait que la conscience se constitue par le souvenir et qu’aucune société, comme aucun individu, ne peut vivre en paix avec lui-même sur un passé refoulé ou mensonger.