2e nuit solidaire avec les mal logés

Seconde nuit solidaire pour le logement

Le 27 novembre 2009, à l’appel d’un collectif de 31 associations, les citoyens sont invités à passer la nuit dehors, à Paris, Marseille, Toulouse… Des concerts et une nuit à la fraîche pour soutenir les 10 millions de personnes touchées par la crise du logement en France.
« Nous n’en pouvons plus ! » C’est le cri poussé par Christophe Robert, Directeur des études pour la Fondation Abbé Pierre. Il s’exprime au nom du « Collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans abri et mal logées ». Depuis le 10 janvier 2008, ce collectif rassemble 31 associations dont le Secours Catholique, Emmaüs France, les petits frères des Pauvres mais aussi les Enfants de Don Quichotte, menés par Augustin Legrand. Il représente des 50 000 salariés et des 150 000 bénévoles qui accompagnent plus de 2 millions de personnes.

A Paris, 2500 couvertures de survie, 700 kg de viande pour le barbecue géant d’Emmaüs, 3000 soupes pour l’Armée du Salut sont prévus… Cette 2e « Nuit solidaire pour le logement » est un appel à une nouvelle mobilisation citoyenne. Dès 17h45, sur le parvis du port de l’Arsenal, les compagnons bâtisseurs construirons une charpente. Toute la soirée, chacun pourra signer et déposer sa tuile pour réaliser un toit symbolique. « 100 pas pour toit », un relais avec les personnes accompagnées par les associations aura lieu autour du port. Une course en rond pour dénoncer la spirale de l’exclusion et la solitude.

Sur scène, la comédienne Marie-Christine Barrault lira les messages des associations du Collectif et fera témoigner des personnes mal logées ou sans abri. Plusieurs artistes se produiront : Cali & The Hyenes, Tcheky Karyo, Pierre Souchon mais aussi HK et les Saltimbanques, Le petit dernier, Daguerre et Neeskens se produiront sur scène. Des invités surprise pourraient les rejoindre… Petit déjeuner sur la place de la Bastille à 6h15 !
 

1 personne sur 6 en France concernée par le « mal logement »

3,5 millions de personnes sont très mal logées et 6,5 millions sont fragilisées. Le Collectif réclame une réponse structurelle, « pas des pansements », comme les nuits d’hôtel « qui coûtent 1 million d’euros par jour » ou des lits d’urgence dans les gymnases. Ses préconisations avaient pourtant été largement reprises par le député Etienne Pinte, dans un rapport remis en juin 2008 au Premier Ministre… resté lettre morte.

En février 2008, la 1ère édition avait réuni 10.000 personnes place de la République à Paris. 450 personnes avaient dormi sur place. Le Collectif espère atteindre 1000 cette année. A l’occasion de la 2e Nuit solidaire, accompagnés et associations comptent sur chacun d’entre nous pour donner une expression citoyenne à la violence sociale du mal logement.

7 des 100 propositions pour lutter contre le « mal logement »

Prévention
– Suspendre temporairement les expulsions locatives pour les ménages de bonne foi qui ne parviennent plus à payer leur loyer, tout en garantissant un dédommagement aux propriétaires.
– Eradiquer avant la fin 2012 les 600 000 logements indignes qui existent encore aujourd’hui en France.
Hébergement
– Garantir aux personnes à la rue un accueil inconditionnel dans toutes les structures d’accueil,
d’hébergement et de soins.
– Créer les places d’hébergement obligatoires dans chaque commune (lois Droit Au Logement Opposable (DALO) et Mobilisation pour le Logement et la Lutte contre l’Exclusion (MLLE)), et prévoir des mesures fortes telles que la réquisition de bâtiments publics dans les communes réfractaires à l’application de la loi.
– Doter l’accompagnement social des moyens humains et financiers nécessaires pour sortir les
personnes de la rue.
Logement
– Rendre obligatoire la construction de 30 % de logements sociaux à loyers accessibles, dans tous les programmes immobiliers de plus de 10 logements.
– Produire annuellement 150 000 logements sociaux, dont 30 000 logements « très sociaux » (Prêt locatif aidé d’intégration (PLAI)), et définir ces objectifs annuels jusqu’en 2012 pour garantir leur financement sur le long terme.

Les 31 associations du collectif

Advocacy France, Association des Cités du Secours Catholique, Association Emmaüs, Association Nationale des Compagnons, Bâtisseurs, ATD Quart Monde, Centre d’action sociale protestant (CASP), Collectif Les Morts de la Rue, Comité des Sans Logis, Fédération d’aide à la santé mentale Croix marine, Croix-Rouge française, Emmaüs France, Enfants de Don Quichotte, Fédération des Associations pour la Promotion et l’Insertion par le Logement (FAPIL), Fédération de l’Entraide Protestante, Fédération Française des Equipes Saint-Vincent, Fédération des Pact, Fédération nationale Habitat & Développement, Fédération Nationale des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale (FNARS), Fédération Nationale des Associations Solidaires d’Action avec les Tsiganes et les Gens du voyage (FNASAT-Gens du voyage), Fondation Abbé Pierre, Fondation de l’Armée du Salut, France Terre d’Asile, Habitat et Humanisme, Les petits frères des Pauvres, Ligue des Droits de l’Homme, Médecins du Monde, Secours Catholique, Union Nationale des Amis et des Familles de Malades Psychiques (UNAFAM), Union des professionnels de l’hébergement social (UNAFO), Union Nationale pour l’Habitat des Jeunes (UNHAJ), Union Nationale Interfédérale des œuvres et Organismes Privés Sanitaires et Sociaux (UNIOPSS).

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