La journée s’est déroulée dans une ambiance conviviale et dynamique, rythmée par des temps d’informations, de formations et surtout d’échanges efficaces. Outre les groupes de réflexions portant sur les cadres et enjeux pastoraux de ces JMJ, ou sur les questions d’ordre pratique qui ne manquèrent pas de fuser, les participants ont pu discuter et prendre leurs premiers contacts par l’intermédiaire d’ « un mur d’expression » instantanée, un blog spécialement ouvert pour l’occasion. Cette initiative laisse présager la mise en place d’une stratégie de communication jeune et dynamique. Selon le service national pour l’évangélisation des jeunes, scolaires et étudiants, la réussite de ces JMJ dépendra en effet de la qualité des échanges afin de créer une solide articulation entre les JMJ, la pastorale nationale et diocésaine. L’objectif étant, en France, de mettre ces JMJ « au service de l’évangélisation de tous les jeunes et pas seulement d’un noyau de convaincus », d’ouvrir le plus largement possible cette « extraordinaire porte d’entrée de l’Eglise ».
Pour cela, il faut de « l’imagination », « de la créativité », lance le Père Igea, délégué de la conférence espagnole pour les JMJ de Madrid et invité d’honneur de la journée. S’il se dit inquiet de l’état d’esprit d’une jeunesse espagnole « narcissique », « en crise d’affectivité », il est optimiste et mesure le sens et la promesse, pour les jeunes européens, du thème choisi par Benoît XVI pour les JMJ de Madrid. Il encourage la délégation française à réfléchir dès à présent aux moyens de vivre « Enracinés et fondés dans le Christ, affermis dans la foi » (Col 2,7) afin de faire de ces JMJ, « un véritable temps d’approfondissement de la foi ». Il rappelle aussi, reprenant les termes de Jean-Paul II, « la possibilité d’être moderne tout en croyant en Jésus-Christ ». De l’audace donc ! Il en faudra. Car le Père Igea, dans l’enthousiasme qu’il met à remplir sa mission, espère que le nombre de jeunes pèlerins français dépassera, à Madrid, le record des JMJ de 2000 à Rome où ils étaient plus de 70 000.
 

Mais avant d’atteindre cet horizon prometteur, l’objectif primordial est de lancer « la dynamique JMJ au niveau national », explique sœur Nathalie Becquart, directrice adjointe du SNEJSE.
Or, si tout reste encore à mettre en place, si de nombreuses interrogations demeurent, il semble que la journée ait bien rempli cet objectif premier : créer l’étincelle grâce à laquelle les jeunes de France, dans leurs diocèses, devraient pouvoir mettre en route de multiples réflexions et initiatives jusqu’en 2011. Et même au-delà, car l’objectif de cette année de préparation doit permettre de répondre au vœu d’un grand nombre d’acteurs des JMJ de 2011: « que ces JMJ ne soient pas un feu de paille mais un buisson ardent », « qu’ils aient un avant, bien sûr, mais surtout un après. »
Le prochain rendez-vous des délégués diocésains et des responsables de groupes de pèlerins aura lieu à Taizé du 29 août au 1er septembre 2010.