« L’argent est nécessaire pour échanger entre les hommes. Mais il y une manière non responsable de l’utiliser qui déstructure l’homme et l’entraîne dans la misère, souligne Joël Thomas, Délégué national de Pax Christi-France, à la veille de la journée nationale. Si chacun prend ses responsabilités, on doit pouvoir changer les choses ».

Pour l’association qui propose une réflexion sur les causes de la violence dans le monde, le choix du thème de l’argent s’est imposé. A la crise financière et économique, qui accroît le chômage, la précarité et le mal logement, s’est ajoutée la délicate gestion des ressources naturelles de notre planète.

Trois intervenants apporteront donc leur expertise à la centaine de participants attendus à Paris le 20 mars. Emile Malet, journaliste et docteur en sciences économiques, auteur du Capitalisme contre le monde (éd. Cerf), présentera un panorama économique. Homme de terrain, Didier Cusserne, Délégué Général d’Emmaüs, pourra témoigner du travail de l’association dans les centres d’hébergement et de la « déstructuration » de l’homme, engendrée par la pauvreté. Chercheur au CNRS, Jacques Blondel abordera les conséquences de choix de développement sur l’environnement et la biodiversité. Joël Thomas souligne qu’en cette « Année de la biodiversité » voulue par l’ONU, la prise de conscience des enjeux écologiques par chacun conditionne la présence de l’homme sur terre.

Pax Christi est déjà engagé dans le combat pour « sauver la vie de l’homme sur la planète », notamment à travers les campagnes « Vivre autrement », à Noël et en été. Joël Thomas attend pourtant de la rencontre nationale de nouvelles pistes d’action dans sa réflexion sur nos modes de vie.