La Secrétairerie d’Etat… Un nom bien mystérieux !

Dans le cadre de la visite ad limina, Monseigneur Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers et référent du premier groupe s’est rendu avec ses frères évêques le mardi 10 mars 2020 à la Secrétairerie d’Etat à la rencontre du Cardinal Piero Parolin et Mgr Paul Gallagher, chargés des relations avec les États et les organismes internationaux.

28 octobre 2017 : Le Card. Pietro PAROLIN (L) parlant avec Mgr Paul Richard GALLAGHER (R) durant la rencontre « Repenser l’Europe » – «Re Thinking Europe», organisée par le Saint-Siège et la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (Comece). Salle du synode au Vatican. October 28, 2017: Card. Pietro PAROLIN (L) talks with Mgr Paul Richard GALLAGHER (R) during the conference on Re Thinking Europe: a Christian Contribution to the Future of the European Project. New synod hall, Vatican.

Le Secrétaire d’État du Saint-Siège est en quelque sorte le Premier ministre et le Ministre des Affaires étrangères du Pape ; cette charge est portée par deux personnes, le cardinal Piero Parolin et Mgr Paul Gallagher, davantage chargé des relations avec les États et les organismes internationaux.

Il n’est pas nécessaire de leur en dire beaucoup sur la situation de chaque pays : la diplomatie vaticane a toujours été reconnue pour sa qualité d’information ; surtout, elle n’a pas d’intérêt économique ou stratégique à défendre : elle a le souci de veiller à la liberté religieuse de manière générale et de contribuer au bien commun des peuples, à la lumière de l’Évangile.

Ce sont en effet ces questions qui ont été abordées lors de cet entretien, qui s’est fait au soir tombant, au troisième étage du Palais pontifical, comme l’ensemble de nos rencontres : la Salle de Bologne, par ses dimensions, permet de respecter la distance entre les personnes exigée par les mesures sanitaires liées à l’épidémie du coronavirus. Cette salle porte ce nom car son antichambre est ornée d’une magnifique fresque de Bologne, de l’époque de la Renaissance.

Un service diplomatique doit tout à la fois prendre en compte l’originalité de chaque État, ses institutions, son histoire ; il doit savoir pratiquer une politique des petits pas, de la proposition, tout en veillant à protéger ceux qui peuvent connaître des privations ou de liberté ou de droits. La diplomatie, si elle doit parler avec modération, doit ne pas se taire lorsque nécessaire ; d’où l’importance des relations personnelles, ordinaires, fréquentes ; plus que de grandes déclarations, c’est là où des situations se débloquent, des portent s’entrouvent.

+ Pascal Wintzer, Archevêque de Poitiers
Le 10 mars 2020

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