Je suis profondément reconnaissant envers le Saint-Père d’avoir choisi comme thème de la IVe Journée Mondiale des Grands-Parents et des Personnes Agées le verset du Psaume 71 : « Dans ma vieillesse, ne m’abandonne pas ». Il s’agit de la « prière d’une personne âgée », qui nous rappelle que la solitude est une réalité malheureusement très répandue, qui touche de nombreuses personnes âgées, souvent victimes de la culture du rejet et considérées comme un fardeau pour la société.

Devant cette réalité, les familles et la communauté ecclésiale sont encouragées à prendre l’initiative dans la promotion d’une culture de la rencontre. Elles doivent créer des environnements propices au partage, à l’écoute, au soutien et à l’affection : c’est ainsi que se concrétise l’amour de l’Évangile.

La solitude est aussi une condition irréductible de l’existence humaine, qui se manifeste surtout dans la vieillesse, mais pas seulement. C’est ainsi que la prière du psalmiste devient la prière chacun de nous, la prière du coeur de chaque chrétien lorsqu’il se tourne vers le Père et se confie à son réconfort.

En cette année consacrée à la prière, la célébration de la IVe Journée mondiale des Grands-Parents et des Personnes Âgées revêt une signification encore plus profonde et plus large. Elle nous invite à construire ensemble (grands-parents, petits-enfants, jeunes, personnes âgées, membres d’une même famille) le « nous » plus large de la communion ecclésiale. C’est précisément cette familiarité, enracinée dans l’amour de Dieu, qui permet de vaincre toute forme de culture du rejet et de la solitude.

Nos communautés, par leur tendresse et une sollicitude aimante qui n’oublie jamais les membres les plus vulnérables, sont appelées à témoigner de l’amour de Dieu, qui n’abandonne jamais personne.