Pierre Fritsch : « l’Église n’est pas archaïque »

Catéchiste, adorateur au Mont Saint Odile, à 23 ans, Pierre Fritsch fait partie de la minorité de sa génération qui reste active dans l’Église, et qui plaide sa cause.

Pierre fritschIl raconte avoir fraternellement croisé le fer, le matin, avec d’autres jeunes au sein de l’atelier qui traitait du thème des relations affectives ; quant à l’après-midi, lors du temps consacré aux attentes et aux projets, il dit avoir été particulièrement « séduit » par une idée : celle de l’organisation d’un synode des femmes « pour casser l’image encore misogyne de l’Église ». Pierre faisait partie, le 10 novembre dernier à Strasbourg, de la centaine de participants qui avait répondu à l’invitation de Mgr Ravel à un Pré-Synode des Jeunes.

« J’avais ce week-end de disponible et rien à perdre à m’y rendre. C’est toujours un plaisir de rencontrer d’autres jeunes en Église. On sent plein de bonnes volontés, des idées fusent. Reste à voir ce qui se fera vraiment », commente-t-il. Lui est très partant pour une rencontre des jeunes Alsaciens de 18-30 ans. Il l’imagine déjà avec différents intervenants, des moments festifs et pourquoi pas au Mont Sainte-Odile, à qui le lie « un attachement particulier ». Pierre fait en effet partie depuis douze ans d’un groupe qui monte passer une semaine d’été au sanctuaire pour assurer l’Adoration perpétuelle du Saint-Sacrement.

Bien qu’étudiant en droit à Strasbourg, il n’est plus engagé dans l’aumônerie étudiante, réservant sa disponibilité pour une communauté de paroisses de sa région d’origine, le Sundgau, au sud du Haut-Rhin. Fils de parents très pratiquants, il a grandi dans un secteur paroissial où peu de choses étaient proposées aux jeunes. Via des relations, il s’est donc investi un peu plus loin, dans un groupe qui prépare des enfants à la confirmation et à la profession de foi. Pour « ne pas les lâcher » les sacrements reçus, il continue avec quelques anciens « et un coopérateur pastoral se donnant à 400% » d’organiser pèlerinages et sorties et il se réjouit que certains de ces adolescents « deviennent leur tour des animateurs ».

« J’essaie, explique-t-il, de leur montrer tout ce que l’Église et la foi peuvent leur apporter, que l’Église n’est pas un truc archaïque mais peut leur faire vivre plein de belles choses et aussi qu’ils ne sont pas seuls ». Une de ses « carottes » pour les faire venir ? La promotion de l’Église « agence touristique ». « C’est grâce à elle, assure-t-il, que j’ai beaucoup voyagé. Je suis allé en Ukraine grâce à Taizé, ce lieu en Bourgogne où il est également possible de rencontrer des jeunes du monde entier en seulement 4 heures de route et, en janvier prochain, j’aurai la chance de me rendre au Panama pour les JMJ ».

Chantal Joly

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