Assemblée plénière de printemps 2022 | Jour 1, mardi 5 avril

8h30 | Laudes à la grotte Massabielle

Portes, levez vos frontons,
levez-les, portes éternelles :
qu’il entre, le roi de gloire !

Psaume 23

9h | Ouverture de la séquence « écologie intégrale »

Que s’est-il initié dans les diocèses de France depuis le lancement du mouvement national de mise en œuvre de Laudato Si’ lancé par les évêques en novembre 2019 ? C’est ce que vont tenter de faire émerger les participants lors de cette séquence d’avril 2022, dernière de la démarche triennale, nommée « Des fruits et des graines ». Au cours de cette journée et demie, ils rendront grâce pour la beauté « du moindre petit pas », pour la manière dont chaque communauté catholique a cherché à se mettre en chemin.

Ils chercheront également à identifier des pistes pour la suite, en trois temps :

  • l’écoute d’interventions théologiques pour donner chair à la dimension œcuménique de la mobilisation pour l’écologie intégrale : comment la figure du Christ peut éclairer sur la juste manière d’habiter le monde et nous mettre en relation avec nos frères au sein de ce monde qui nous est donné ?
  • la proclamation de foi des évêques, qui vise à redire comment la dimension d’écologie intégrale se situe au cœur de la vie de l’Eglise,
  • la rédaction, en ateliers, d’engagements proposés aux diocèses dans les années à venir, pour continuer à cheminer sur la voie de la conversion écologique.

Discours de Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France, en ouverture de la séquence écologie intégrale du 5 avril 2022, devant les évêque de France et leurs invités 

Parvenus au terme de ces trois années, nous allons conclure. Nous allons travailler aux engagements que nous pourrions prendre, et nous comptons sur vous, nos invités diocésains, et aussi sur vous qui nous avez enseignés, pour réfléchir avec nous à ce qu’ils pourraient être.

11h45 | Eucharistie en la basilique Notre-Dame du Rosaire, célébrée en rite greco-catholique par Mgr Lonchyna, représentant de l’église ukrainienne en France

à suivre en direct sur KTOTV

Homélie du 5 avril 2022 de Mgr Hlib Lonchyna

Jésus profite des dernières semaines de sa vie pour convertir ses auditeurs.

Il les avertit : “Si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés” (Jn 8,24).

Comment prévenir la catastrophe ?

En croyant en Jésus, le Fils du Père.

On n’a souvent pas d’idées claires quand il s’agit de la foi.

On pense que croire – c’est être si forts dans nos convictions que nous pouvons tout faire dans la vie, en premier lieu – servir le Seigneur dans la justice et la rectitude.

Mais cela n’est pas la foi, c’est de la magie.

“Je serai fort et je convaincrai le Seigneur que je crois en lui”.

Mais Jésus a dit : “En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire” (Jn 15,5).

Donc, qu’est-ce que la foi ?

La foi a trois éléments :

1) la conviction que je suis faible,

2) la certitude que Dieu peut tout faire et

3) la confiance que Dieu veut m’aider.

L’homme contemporain veut se croire fort, invincible. Mais il suffit d’une infortune, d’une maladie, d’une guerre – et il peut se retrouver sans rien.

Cependant la faiblesse humaine n’est pas une tragédie. Car il y a quelqu’un de plus fort que nous : notre Créateur. S’il a créé tous les systèmes compliqués du monde et du cosmos, si la plus haute étoile n’est pas trop lointaine pour lui, si chaque être vivant se conduit selon les lois mises en place par lui, alors il n’y a rien qu’il ne pourra faire pour nous.

Mais l’homme doute : Dieu veut-il m’aider ? Eh bien, vous parents donneriez-vous à vos enfants quelque chose qui pourrait les blesser ? Et vous évêques, prêtres, religieuses et religieux, feriez-vous quelque chose qui pourrait blesser vos fidèles ? Bien sûr que non. Alors, pouvons-nous penser que le Seigneur est pire que nous ?

La preuve de l’amour de Dieu pour nous – c’est la crucifixion de notre Seigneur. Cela n’était pas une pièce de théâtre. Personne ne prend sur soi des tortures par plaisir.

Chers sœurs et frères, nous prions aujourd’hui pour la persistance du peuple ukrainien dans cette guerre de destruction de proportions bibliques : c’est Caïn contre Abel, David contre Goliath, Israël contre Abimelech.

Nos ennemis – une nation chrétienne, ironie du sort ! – viennent détruire les vies humaines et leurs villes. Les armes de l’agresseur sont porteuses de mort ; nous cherchons à faire monter nos humbles prières vers le cœur de notre Père qui es aux cieux.

Merci pour vos prières, votre soutien et votre sollicitude envers les victimes de la guerre. Prions aussi pour le peuple russe, pour sa conversion demandée par la Vierge de Fatima. Les infrastructures peuvent être reconstruites, mais les vies humaines perdues dans la guerre – non, c’est pourquoi demandons au Seigneur une paix durable et juste.

Et pour avoir la paix dans le monde, convertissons nos propres cœurs à la foi véritable, mature et confiante. Reconnaissons que nous sommes faibles et que nous avons besoin de la main forte de notre Sauveur, ayons la certitude que Dieu peut faire toute chose, et demandons au Seigneur d’augmenter notre foi et notre confiance en Dieu.

Lourdes, basilique du Rosaire, le 5 avril 2022

Comment se déroule le rite greco-catholique ?

La messe d’aujourd’hui en rite byzantin s’appelle la Divine Liturgie de Saint Jean Chrysostome. Comme toutes les messes, elle se déroule en deux parties : liturgie de la parole et liturgie eucharistique.

Au début, les dons du pain et du vin sont préparés avec des prières sur une table séparée sur le côté de l’autel. D’habitude, les fidèles ne voient pas cette partie de la cérémonie qui a lieu derrière l’iconostase.

La liturgie de la parole commence avec l’affirmation : bénis-soit le règne du Père et du Fils et du Saint Esprit.

Après quoi, viennent les intentions pour la paix et les besoins du monde, auxquelles ont répond : Seigneur prends pitié

Après la psalmodie et l’hymne Fils unique de Dieu, on fait une procession solennelle avec l’évangéliaire (petite entrée).

Puis on lit l’épître et l’évangile.

La liturgie de la parole se conclut par une nouvelle prière d’intercessions

La liturgie eucharistique commence par le transfert des dons de la petite table vers l’autel (grande entrée)

Après le credo, on prie l’anaphora (prière eucharistique)

Puis le Notre Père et la communion.

La communion dans le rite byzantin est donnée sous les deux espèces, avec une petite cuillère individuelle en bois.

Pour des raisons pratiques, les fidèles à Lourdes le 5 avril recoivent un hostie latine.

Et prière de gratitude et bénédiction d’envoi.

Qu'est-ce que l'Église gréco-catholique ukrainienne ?

Avec ses cinq millions de fidèles et environ trois mille prêtres, l’Église gréco-catholique ukrainienne est la plus grande des Églises catholiques orientales. Elle puise son identité dans le baptême de Kyiv par le prince Volodymyr le Grand (988). Après le schisme entre l’Orient et l’Occident en 1054, plusieurs tentatives de restaurer l’unité des chrétiens furent entreprises sur les terres ukrainiennes. L’union de Brest (1596) marque la restauration de la pleine communion avec le Siège apostolique de Rome. Cette communion valut à l’Église gréco-catholique ukrainienne des persécutions sévères pendant la période soviétique, allant jusqu’à son interdiction totale dans l’URSS. Entre 1946 et 1989, elle représentait le plus grand corps religieux clandestin au monde. Depuis la chute de l’URSS, l’Église peut poursuivre librement sa mission : annoncer la Bonne Nouvelle de l’Évangile à toutes les personnes de bonne volonté. Elle est présente en Ukraine, mais également sur tout le continent européen, dans les Amériques, en Australie et dans d’autres pays.

Qu'est-ce que l'Éparchie en France, au Bénélux et en Suisse ?

Eparchie = diocèse pour les orientaux.

L’Éparchie Saint-Volodymyr le Grand de Paris est une partie intégrante territoriale de l’Église gréco-catholique ukrainienne, elle a été créée le 19 janvier 2013 par une bulle du pape Benoît XVI à l’initiative du Synode des évêques de l’Église gréco-catholique ukrainienne. Elle englobe cinq pays : la République Française, le Royaume de Belgique, le Royaume de Pays Bas, le Grand Duché de Luxembourg et la Confédération Suisse.

Cela représente au total un territoire de 666 000 km2 et une population de 100 millions de personnes ce qui constitue 1/6 du territoire et 1/5 de la population de l’Union Européenne. C’est-à-dire les dimensions territoriales de l’Éparchie dépassent le territoire de toute l’Ukraine. L’Éparchie Saint-Volodymyr le Grand de Paris pour les Ukrainiens de France, de Belgique, des Pays-Bas, du Luxembourg et de Suisse compte plus de 30 000 fidèles pour lesquels 24 prêtres exercent leur service pastoral. Sur le territoire de l’Éparchie se trouvent tous les principaux organismes de l’Union Européenne, ainsi que les bureaux de plusieurs autres institutions internationales. Cela explique l’importance unique de l’Éparchie Saint-Volodymyr le Grand dans la mission de l’Église gréco-catholique ukrainienne.

Mgr Hlib Lonchyna est administrateur apostolique de l’Éparchie-Saint-Volodymyr-le-Grand de Paris pour les Ukrainiens pour la France, le Benelux et la Suisse. Il est né le 23 février 1954 à Steubenville, Ohio, États-Unis, dans une famille ukrainienne. Son père Bogdan Lonchyna a été professeur à l’Université catholique ukrainienne à Rome.

En 1975, il est entré au monastère Saint Théodore le Studite à Grottaferrata en Italie où il a prononcé ses vœux perpétuels le 19 décembre 1976. Il a été ordonné prêtre par le patriarche Josyf Slipyj le 3 juillet 1977 au même monastère. Pendant quelques années il a servi à la paroisse Saint-Nicolas à Passaic (New Jersey, États-Unis).

En 1979, le père Hlib Lonchyna est devenu membre de la Société religieuse des Ukrainiens catholiques Sainte-Sophie à Rome. De 1985 à 1990, il a été préfet des étudiants au Collège Sainte-Sophie à Rome. En 1994, il est arrivé avec sa communauté monastique en Ukraine. Il a été aumônier du Séminaire Saint-Esprit à Lviv. Il a enseigné les études liturgiques et les sciences bibliques. De 1997 à 2001, il a été aumônier de la communauté Foi et Lumière en Ukraine.

Il a été consacré évêque par le Patriarche Lubomyr Husar en 2002. Il a été visitateur apostolique pour les Ukrainiens en Italie (2003-2008), en Espagne (2004-2008) et en Irlande (depuis 2004) ; évêque de la Curie (2006-2009).

Le 18 février 2019, le Siège apostolique a communiqué que le Saint-Père François avait approuvé la recommandation du Synode des évêques de l’Église gréco-catholique ukrainienne et avait nommé Mgr Borys Gudziak, évêque de l’Éparchie Saint-Volodymyr le Grand de Paris, métropolite et archevêque de l’Archeprachie de Philadelphie de l’Église gréco-catholique ukrainienne aux États-Unis. Mgr Hlib Lonchyna de l’Éparchie de la Sainte Famille en Grande-Bretagne et en Irlande ayant son siège à Londres est nommé Administrateur Apostolique de l’Éparchie de Paris.

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Conflit armé en Ukraine

Après plusieurs jours d'escalade de tensions entre l'Ukraine et la Russie, la guerre a éclaté le 24 février 2022. Le pape François avait appelé à une journée de prière le 26 janvier 2022 dans lequel il exhortait[...]

14h45 | Office du milieu du jour

 Heureux les hommes intègres dans leurs voies
qui marchent suivant la loi du Seigneur!
Heureux ceux qui gardent ses exigences,
ils le cherchent de tout cœur!

Psaume 118

15h | Ecologie intégrale : intervention des autres églises chrétiennes, ateliers

18h15 | Office du soir

Que le Seigneur te réponde au jour de détresse,
que le nom du Dieu de Jacob te défende.
Du sanctuaire, qu’il t’envoie le secours,
qu’il te soutienne des hauteurs de Sion.

Psaume 19

20h45 | Veillée, chemin de prière

Si nous devions résumer cette première journée ?