Les ressources de l’Eglise

Quelles sont les ressources de l’Eglise?

finances de l'Eglise en 2007

 
En France métropolitaine, les ressources principales de l’Église sont :

  • Le denier de l’Église, collecté annuellement ;
  • La quête, collectée au cours des messes (à noter : les quêtes « spéciales », réalisées au cours de certaines messes ou à la sortie de l’église, reviennent intégralement aux œuvres concernées : Secours catholique, CCFD, etc. ; ou participation au fonctionnement de l’Église universelle : denier de Saint-Pierre) ;
  • Le casuel (offrandes faites à l’occasion des mariages, enterrements, baptêmes) ;
  • Les offrandes de messes (dons effectués pour faire célébrer une messe à une intention particulière).
  • Les legs et assurances-vie constituent aussi une ressource essentielle et récurrente pour l’Église.

En 2007, le montant total des quatres grandes ressources (donc legs non compris) , a été de 481,46 M d’euros (465,3 M d’euros en 2006).

L’Eglise bénéficie aussi de ressources non récurrentes et exceptionnelles :  les cierges et troncs, les manifestations (fêtes paroissiales par exemple), les souscriptions particulières (construction d’une église…), les revenus financiers.

Comment sont utilisées les ressources de l’Eglise ?

Les comptes de l’Église catholique en France sont gérés de manière décentralisée : chaque diocèse est autonome et gère ses propres ressources en fonction de ses priorités. Pour cela, l’évêque est assisté d’un économe diocésain et d’un conseil aux affaires économiques. Les charges diocésaines ont tendance à croître en raison de la hausse du coût de la vie, mais aussi parce que les projets sont nombreux et le dynamisme des fidèles fort.
Globalement, en France métropolitaine, la répartition des charges diocésaines est la suivante :

– Traitements et retraites (dont charges sociales) des prêtres et évêques

Le traitement des prêtres varie de 770 à 973 € net mensuel selon les diocèses. L’évêque reçoit le même traitement que les prêtres de son diocèse.

– Autres charges de personnel

Rémunération des religieuses mises à disposition des diocèses par leur congrégation (près de 970 euros par mois versés à la communauté) et celle des laïcs salariés (si une très large majorité de laïcs sont bénévoles, 10 000 environ sont rémunérés – entre un SMIC et 1 450 euros nets mensuels). Ces charges comprennent les cotisations sécurité sociale, CSG, RDS, etc.
A noter : Les traitements, retraites et charges des prêtres et du personnel représentent plus de la moitié du total des charges diocésaines pour la grande majorité des diocèses.

– Frais de gestion, de fonctionnement et d’entretien, en particulier les charges liées à l’immobilier

Les diocèses assurent l’entretien des édifices du culte appartenant aux communes (églises construites antérieurement à 1905) et ils financent la construction, les grosses réparations et l’entretien des églises qui leur appartiennent (construites après 1905, soit plus de 2000 édifices).
Les diocèses ont la charge de l’entretien des presbytères et salles de réunion appartenant au domaine privé des communes, ainsi que la charge de la construction, de l’intégralité des réparations et des impôts afférents à ces mêmes locaux lorsqu’ils appartiennent à l’Église. À noter : la loi interdit aux diocèses la possession d’immeubles « de rapport » ; il n’y a donc pas de contrepartie de recettes. Ces frais de gestion, fonctionnement et entretien représentent généralement plus du quart des charges diocésaines.

Subventions aux services diocésains

Catéchèse, aumôneries, pastorale familiale, etc, médias diocésains (bulletins diocésains, radio, etc.) et solidarité.
A noter : ces subventions représentent en moyenne moins de 10 % des charges diocésaines.