Intention de prière du Pape pour décembre 2020

En ce mois de décembre 2020 prions pour que notre relation personnelle à Jésus-Christ soit nourrie de la Parole de Dieu et par une vie de prière.

Catholic Church-flickrCombien de livres sont publiés chaque année sur la prière ! Cela exprime bien le secret désir qui demeure au fond des cœurs autant que les difficultés rencontrées.  Il est bon alors de prier comme nous y appelle le Pape en ce mois de décembre  « Pour que notre relation personnelle à Jésus-Christ soit nourrie de la Parole de Dieu et par une vie de prière. »

« Nous ne savons pas prier comme il faut » soupirait déjà saint Paul (Rm 8, 26-27). Le désir de prier est déjà prière. L’Esprit Saint l’imprime dans les cœurs et brise les murs de la prison-déception ou de la prison-capitulation-culpabilisation qui se dressent à la pensée de ne pas bien prier ou de ne pas en prendre le temps.

La prière fait entrer en soi. Nous y trouvons l’Esprit Saint en même temps que notre pauvreté. Grâce à lui, cette entrée est aussitôt sortie vers Dieu et les autres. Dieu nous met au large et nous envoie aux extrémités de la terre, aux extrémités de notre vie, chacun selon les talents de son humanité que la prière encourage à faire fructifier. Ils ne sont pas pour soi mais pour les autres. Notre relation à Dieu est analogue à celle du Père et du Fils. Le Fils se reçoit du Père dans l’Esprit Saint. Grâce à lui, l’unité du Père et du Fils (Jn 10,30-38) n’est pas une confusion. Il en est de même pour la relation de l’homme à Dieu. L’homme vit de cette relation.

Saint Paul disait aux Corinthiens : « C’est du lait que je vous ai donné… » (1Co 3, 2). Lorsque nous écoutons l’appel à la prière en nous, nous commençons à être nourris. Jésus-Christ, Verbe de Dieu fait chair, appelle et forme des disciples pour qu’ils soient comme leur maître (Mt 10, 25). Il les enseigne par sa parole et l’exemple de sa vie, une vie entièrement donnée par amour. L’ultime enseignement est celui de la Passion et de la Résurrection, après le don de la nourriture de son corps et de son sang . « Je ne vous appelle plus serviteurs mais amis » (Jn15,15) et « Faites ceci en mémoire de moi » (Lc 22,19). Voilà une nourriture solide. Au Cénacle, après l’Ascension, les apôtres, la mère de Jésus avec ses frères sont réunis, « tous d’un même cœur étaient assidus à la prière » (Ac 1,14). Les Écritures nous parlent de Jésus ; elles nous aident à le rencontrer et à nous en nourrir.

La rencontre de Jésus dans la prière est l’aventure d’une vie. Celui qui ouvre la porte de sa maison au lieu de la tenir soigneusement fermée prend un risque, celui de vivre. Dans ce risque, il doit assumer celui d’être blessé. Le premier à avoir vécu l’aventure sans réserve est le Fils de Dieu dans son incarnation, dans sa vie et sa mort, jusqu’à la résurrection. Il a quitté le confort du ciel pour naître dans une étable parce qu’il n’y avait pas de place pour lui ailleurs. Aujourd’hui encore, il veut naître dans l’étable de chacune de nos vies. C’est de cette manière qu’il veut faire de nous des disciples, non pas avec de grandes leçons données avec autorité, mais humblement en prenant le chemin de la vie quotidienne partagée. Oui, prions pour que nous devenions des femmes et des hommes de prière, et en ce temps de l’Avent, ouvrons notre porte à Jésus afin qu’il naisse en nous.

P. Daniel Régent sj, directeur national

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