Pour Joëlle, venir à Rome, c’était comme aller à un rendez-vous amoureux

Joëlle a 58 ans, elle est mère de famille et vit en banlieue parisienne. Elle s’est rendue à Rome jeudi 28 avril 2011 pour vivre la béatification du pape Jean-Paul II, « de l’intérieur ». Témoignage.
 
« Dès que j’ai su que Jean-Paul II serait béatifié le 1er mai, j’ai senti comme un appel, comme quelque chose d’irrationnel, il fallait absolument que je sois là. Je voulais venir seule pour ne pas me laisser « distraire » par la famille ou les amis, pour m’ouvrir à cette grande communion universelle et aller vers les autres. Savoir que Jean-Paul II a été extrêmement courageux face à la douleur m’aide à supporter ma souffrance physique.
Venir à Rome, c’était comme aller à un rendez-vous amoureux, comme accomplir une promesse »

« Depuis jeudi, je vois les pèlerins arriver, je sens l’excitation générale grandir avec beaucoup de joie. Je suis saisie par le paradoxe romain : une grande soif de spiritualité dans cette ville qui est la capitale de la chrétienté, et aussi beaucoup de touristes qui sont là pour faire du « shopping ».»

« J’ai retrouvé ce paradoxe dans les tableaux du Caravage lors d’une conférence organisée à Saint-Louis des français vendredi après-midi.
Dans « La vocation de Saint Matthieu », Matthieu tient encore une pièce d’argent dans sa main droite, alors qu’il s’apprête à répondre à l’appel du Christ, dans « Le martyr de Saint Matthieu », il accueil le martyr.
« La vocation de Saint Matthieu » illustre bien la difficulté des hommes à trouver leur voie spirituelle parmi les tentations matérielles de notre monde. Le message du Caravage est très actuel. La présentation des tableaux, ponctuée par des lectures de textes de Jean-Paul II était inattendue et m’a émue au point de me faire pleurer. La conférence m’a particulièrement bouleversée, et m’a fait réfléchir sur nos modes de vie, sur notre dispersion dans la société moderne. Le Caravage, à travers ses tableaux illustre bien ce qui nous éloigne de notre vie profonde.»

« Depuis mon arrivée, je vais de rencontre en rencontre en suivant le petit guide réalisé par la communauté française. Je n’hésite pas à discuter avec des personnes au hasard, j’écoute les chants des religieuses. Tellement de choses magiques se passent que l’on trouve cela presque normal. C’est la première fois que je voyage seule mais je n’ai vraiment pas l’impression d’être seule ! »
 

ça peut également vous intéresser

vatican : lexique
le rôle des papes

en direct du Vatican