Benoît XVI et la France en questions

Quels liens Joseph Ratzinger noue-t-il pendant sa formation ?

Pendant sa formation au sacerdoce, le jeune Joseph Ratzinger a découvert et apprécié les grands théologiens français du XXe siècle : Henri de Lubac, Yves Congar, Marie-Dominique Chenu, Jean Daniélou, Marie-Joseph Le Guillou, Louis Bouyer… Après les avoir lus, il a collaboré avec certains d’entre eux pendant le Concile Vatican II, puis au sein de la Commission Théologique Internationale.

Il a aussi activement participé au lancement de l’édition en français de la Revue catholique internationale Communio, et a continué d’y contribuer régulièrement jusqu’à son élection.

En tant qu’archevêque de Munich, puis Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, il est fréquemment venu en France pour s’y exprimer et aussi pour dialoguer, à l’invitation de l’archevêque de Paris ou de l’épiscopat – notamment pour conclure les Conférences de Carême à Notre-Dame de Paris en 2002 et en 2004 à l’occasion du soixantième anniversaire du débarquement allié en Normandie.

Quel intérêt porte-t-il à la culture française ?

Au cours de ses études, Joseph Ratzinger a également perçu l’influence sur la culture européenne après la Seconde Guerre mondiale de la pensée profane française, marquée par l’existentialisme, les sciences humaines et une fascination pour le marxisme. Il a donc étudié (entre autres) Sartre et Camus. Il s’est intéressé dans les années 1970 à l’émergence des « nouveaux philosophes ».

Cet intérêt pour la culture française a valu au cardinal Ratzinger d’être reçu en 1992 comme membre étranger de l’Académie des Sciences morales et politiques, qui l’a ensuite accueilli pour plusieurs communications et échanges (en 1995 sur la théologie de l’Alliance dans le Nouveau Testament, en 1997 sur le dialogue interreligieux et plus particulièrement avec le judaïsme).