Un manifeste pour la réussite de chaque élève

De Labarre Eric - Secrétariat général de l'Enseignement catholique

A l’approche de l’élection présidentielle de 2012, l’Enseignement catholique entend participer au débat démocratique. Son Secrétaire général, Eric de Labarre, adresse aux candidats sa contribution sous la forme d’un manifeste.
 
« La question éducative est une question politique » a réaffirmé Eric de Labarre, Secrétaire général de l’Enseignement catholique, lors de la présentation du « Manifeste de l’école catholique au service de la Nation ». Une question que le Service public n’a pas le droit de délaisser et qui doit peser dans la bataille électorale parce qu’elle engage un projet de société. Raison de plus pour l’Enseignement catholique de défendre chaque élève et non pas ses seuls intérêts.

En introduction, Eric de Labarre a dressé un état des lieux qu’il juge « préoccupant » : savoirs fondamentaux non acquis à l’entrée au collège, équipes éducatives « parfois découragées », réformes qui s’empilent sans qu’on comprenne quelles sont les « orientations essentielles », jeunes « blasés »…
 

Cinq partenaires pour un contrat

« Ni solution, ni leçon ». Avec ce document, il s’agit de méthode plus que de moyens et surtout de « projet collectif ». Pour faire évoluer mentalités et comportements, le manifeste identifie cinq acteurs et propose pour chacun, cinq engagements. Un clin d’œil au quinquennat du prochain président…

Ainsi, attendu dans un « rôle d’animateur », l’Etat est invité à « permettre » plutôt qu’à « prescrire», en reconnaissant le rôle du chef d’établissement, en revalorisant la rémunération des professeurs… Eric de Labarre estime que le « bon niveau de décentralisation » est celui des établissements. Les collectivités territoriales devraient, elles, « veiller au maillage éducatif ». L’établissement est donc « le lieu où tout se joue », « lieu de réalisation du projet porté collectivement ». Et les professeurs ne sont pas de simples « exécutants » ! Le Secrétaire général souhaiterait notamment qu’ils forment une équipe soudée autour du chef d’établissement et qu’ils s’inscrivent dans une logique de formation professionnelle tout au long de leur carrière. Enfin, parmi les engagements des « premiers éducateurs » et « pièces essentielles dans la réussite des élèves » que sont les parents, citons simplement : « Coopérer pleinement avec les enseignants et les relayer activement tant sur le plan scolaire que sur celui du comportement ».
 

Cinq engagements pour l’Enseignement catholique

L’Enseignement catholique s’engage, lui aussi, à évoluer : « Développer les missions d’insertion scolaire et professionnelle », promouvoir le métier de professeur, « développer des formes nouvelles et diverses de rythmes scolaires », construire une communauté pédagogique, décloisonner les degrés…

Tiré à 20.000 exemplaires, le Manifeste sera donc adressé prochainement aux candidats aux élections présidentielles et législatives, puis aux responsables de l’Enseignement catholique diocésains et académiques. Pour conclure, Eric de Labarre a cité la devise de l’Enseignement catholique : « Confiance, Liberté, Responsabilité ».
 

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L’Enseignement catholique en quelques chiffres

Plus de 2 millions d’élèves inscrits dans des établissements de l’Enseignement catholique en 2011
Plus d’une famille sur deux a au moins un enfant accueilli dans un établissement catholique durant sa scolarité
137 000 professeurs de l’Enseignement catholique
80 000 personnels éducatifs et de service
215 000 bénévoles
823 000 parents d’élèves adhérent à l’Association des Parents d’Elèves de l’Enseignement Libre (APEL)
Plus de 8 300 établissements
195 lycées agricoles accueillant plus de 50 000 élèves

Lire le Manifeste « Pour la réussite de chaque élève »

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