Mgr Habert : « A Lourdes, une photographie de l’Eglise en France »

Nommé évêque de Séez le 28 octobre 2010, Mgr Jacques Habert a dîné avec les nouveaux évêques à la table de Mgr Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes. Son ordination épiscopale aura lieu le 9 janvier 2011. Le dernier évêque nommé sort de sa réserve.
 

Quelles ont été les réactions à votre nomination ?

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J’ai reçu beaucoup de lettres, de messages téléphoniques et de mails. C’est toute une gestion pour répondre à chacun ! Il y a des mots de félicitations mais aussi de remerciements pour le ministère que j’ai pu accomplir auprès d’eux. C’est source d’action de grâce. Je me rends compte finalement de l’impact que j’ai pu avoir comme prêtre sur la vie des gens. C’est très beau et nous n’en n’avons pas toujours conscience. J’ai reçu quelques lettres de mes futurs diocésains… Je crois qu’ils m’attendent dans la paix.
 

Comment vivez-vous cette première Assemblée plénière ?

A Lourdes, on a un peu comme une photographie de l’Eglise en France aujourd’hui, grâce à la présence des évêques qui représentent chacun un diocèse particulier. On sent, à travers les sujets qui sont abordés, quel diocèse – en fonction de sa particularité, de son histoire, de sa géographie – a une façon un peu originale d’appréhender telle ou telle question. Ce qui est intéressant, c’est qu’on essaie de balayer depuis quatre jours les grandes questions de la vie de l’Eglise – son organisation, sa mission, l’évangélisation – mais aussi des questions de société. Il y a toujours un va-et-vient incessant entre la vie de l’Eglise et la vie du monde pour savoir comment être mieux ajusté dans une parole qui soit bien reçu par le monde contemporain.
 

Certains sujets vous intéressent-ils plus particulièrement ?

Tout ce qui a tourné autour du dialogue entre les religions, avec la question de la mission. On remarque bien qu’il y a une tension entre dialoguer avec les religions non-chrétiennes et annoncer l’Evangile, parce que c’est notre mission. Depuis plusieurs années, les évêques sont confrontés à cette interrogation récurrente. Elle m’intéresse particulièrement. Les questions de bioéthique sont bien présentes. Nous avons un grand spécialiste, Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes. Je crois qu’il va nous aider à être bien initié aux problématiques qui sont évidemment très importantes pour l’avenir.
 

Comment abordez-vous votre mission d’évêque du diocèse de Séez ?

Je suis allé une seule fois dans le diocèse de Séez, le jour de ma nomination. J’ai tout à découvrir donc j’emmagasine des questions, des informations, des expériences qui sont partagées en me disant qu’elles serviront peut-être. Je prends des notes ! Je suis avec le P. Christian Roullé, administrateur depuis mai dernier. Je crois que je vais d’abord beaucoup m’appuyer sur lui pour qu’il me fasse rencontrer les communautés, les mouvements, les paroisses, les services, les différents lieux symboliques de ce nouveau diocèse pour moi. Dans les six mois qui viennent, je vais surtout être à l’écoute, dans une attitude de découverte et d’attention, pour essayer de comprendre un diocèse que je connais peu. Découvrir ce que les gens vivent, ce que les gens sont, pour pouvoir mieux les servir en tant qu’évêque.

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