La solidarité en questions

Pourquoi les chrétiens s’intéressent-ils au sort de leur prochain ?

« Que celui qui aime Dieu aime aussi son frère » écrit Saint Jean (I Jean 4,21).
En donnant à manger à ceux qui ont faim, à boire à ceux qui ont soif, en accueillant l’étranger, en visitant les malades, en allant vers les prisonniers… les disciples de Jésus répondent à la demande de leur Maître: « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40).
L’enseignement social de l’Église s’enracine dans le message biblique et spécialement dans l’Évangile. Des millions d’hommes et de femmes ont, au cours des siècles, pris la défense de la personne humaine dans le domaine de la santé, de l’économie, de la politique et de la vie sociale.
Dans l’encyclique « Centesimus annus » du 1er mai 1991, le pape Jean-Paul II a souligné que « l’enseignement et la diffusion de la doctrine sociale de l’Église appartient à sa mission d’évangélisation: c’est une partie essentielle du message chrétien ».
Benoît XVI dans sa première encyclique nous dit bien : « L’amour du prochain, enraciné dans l’amour de Dieu, est avant tout une tâche pour chaque fidèle, mais il est aussi une tâche pour la communauté ecclésiale entière, et cela à tous les niveaux: de la communauté locale à l’Église particulière jusqu’à l’Église universelle dans son ensemble. L’Église aussi, en tant que communauté, doit pratiquer l’amour » (Deus Caritas Est, 20).

Existe-il une éthique chrétienne ?

Le terme éthique n’est pas en soi un mot religieux mais il fait appel à un concept de questionnement, de recherche pour une sagesse de vie. Le judéo-christianisme n’induit pas une somme d’interdits et devoirs préétablis auquel l’homme devrait se soumettre mais bien plus une responsabilité. L’homme crée à l’image de Dieu, est en capacité de se tenir debout en responsable. En Eglise, les chrétiens ont toujours pris la parole pour concrétiser cette responsabilité.

Source : Service national des questions familiales et sociales

Quelle forme prend la solidarité mise en oeuvre par l’Église ?

Notre Église ne saurait se désintéresser des difficultés et des pauvretés qui pèsent sur notre société et sur l’ensemble de la communauté humaine. La solidarité traduit dans les faits une charité « inventive » et manifeste une réelle compassion pour les plus pauvres parmi nos frères humains. Elle n’a rien de facultatif. Elle est inscrite au cœur de la vie des chrétiens : « Ce que tu as fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi (Jésus) que tu l’as fait. »

Divers services sont plus particulièrement engagés dans des actions de solidarité, en proximité et dans l’urgence, dans l’aide internationale, c’est le cas du Secours Catholique, ou dans le soutien à des projets de développement, c’est le cas du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD). D’autres organismes d’Église, comme la Coopération Missionnaire, apporte aussi un concours apprécié aux jeunes Églises dans des pays en voie de développement.

Mais, la solidarité, c’est aussi une présence d’Église auprès des Migrants, des Gens du Voyage, des Prisonniers, des Malades et Handicapés (Pastorale de la Santé), de tous ceux et celles qui portent sur eux et en eux les « stigmates » de la souffrance physique ou morale.

Au-delà des organismes d’Églises dans lesquels les chrétiens prennent une part active, il nous faut signaler leur implication dans de nombreux domaines de la vie économique et sociale, tant au niveau départemental que dans les structures communales et intercommunales.

Source : site internet du diocèse de Pamiers, Couserans et Mirepoix

Quelle importance a la solidarité pour les chrétiens ?

Pour les chrétiens, la solidarité n’est pas du domaine du facultatif mais elle est considérée comme essentielle dans leur foi. Ils sont invités à aimer Dieu et leurs frères. Ceux qui prétendent aimer Dieu sans aimer leurs frères « sont des menteurs », écrit saint Jean. Une foi sans les œuvres, c’est à dire sans l’amour des frères, est « une foi morte », écrit saint Jacques. Cette solidarité doit s’exercer envers tous les hommes car Dieu ne fait acception de personne, lui, le Créateur et Père de toute l’humanité. Il peut arriver que des chrétiens, des communautés ou l’Eglise ne soient pas vraiment fidèles à cette exigence. Elle reste cependant centrale pour la foi et les croyants.

Source : site internet du diocèse de Toulouse

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