L’Église catholique dans le mouvement oecuménique – Les étapes

Les principes
Les étapes
Les acteurs
Les dialogues théologiques de l’Eglise catholique

Avant le concile Vatican II,

Jusqu’au Concile Vatican II, les papes ont exprimé une grande méfiance vis-à-vis du mouvement œcuménique qu’ils soupçonnaient d’être trop marqué par le courant libéral (relativiste sur le plan doctrinal) au sein du protestantisme.
Cette méfiance s’est exprimée notamment dans l’encyclique Mortalium animos du pape Pie XI (1928).
Mais une instruction du Saint Office de décembre 1949 reconnut que la recherche de l’unité des autres confessions chrétiennes était portée par l’esprit Saint et elle autorisa les catholiques à y participer à certaines conditions.

En fait, cette participation au mouvement œcuménique était déjà l’œuvre de quelques pionniers : (à relier à la rubrique « saints et témoins » dans Foi et vie chrétienne)

• Le Père Portal (+ 1926), qui à la suite d’une rencontre avec Lord Hallifax contribua au développement des relations avec la communion anglicane, dès la fin du XIX° siècle.
• Le cardinal Mercier, qui accueillit les conversations de Malines entre anglicans et catholiques au début des années 1920.
• Dom Lambert Beauduin, qui fonda à Amay puis Chevetogne (Belgique) un monastère bénédictin orienté vers le dialogue avec l’Orient chrétien.
• Le Père Christophe-Jean Dumont, qui contribua à la fondation du centre œcuménique Istina (la vérité, en russe) à Paris.
• Le Père Couturier, qui à partir de 1933 réorienta l’octave de prière pour l’unité du 18 au 25 janvier.
• Le père Yves-Marie Congar, qui publia la première synthèse théologique sur l’œcuménisme : Chrétiens désunis, principe d’un œcuménisme catholique, en 1937.
• L’Abbé Willebrands, qui fonda en 1952 la Conférence catholique pour les questions œcuméniques.
• Le Père Gustave Thils, qui en 1955 publia une Histoire doctrinale du mouvement œcuménique.
Et beaucoup d’autres…

A partir du Concile Vatican II

C’est lors de la clôture de la semaine de prière pour l’unité, en 1959, que le pape Jean XXIII annonça la convocation d’un Concile, auquel il assignait notamment pour tâche de promouvoir l’unité des chrétiens. L’année suivante, il créait un secrétariat pour l’unité des chrétiens, confié au cardinal Béa assisté de mgr Willebrands chargé d’accueillir les observateurs des autres Eglises et communautés ecclésiales.
Pendant le concile, ce secrétariat continua de fonctionner comme une véritable commission et il eut un rôle déterminant dans la rédaction du décret sur l’œcuménisme mais aussi de la déclaration sur la liberté religieuse et de la constitution dogmatique sur la révélation divine.
Avant même la fin du concile, l’engagement irrévocable de l’Eglise catholique dans le mouvement œcuménique fut manifesté par la fondation d’un Groupe mixte de travail avec le Conseil œcuménique des Eglises et par la rencontre historique du pape Paul VI et du patriarche Athénagoras de Constantinople, à Jérusalem (5 janvier 1964), suivie de la levée des anathèmes de 1054 (7 décembre 1965).

Par la suite, l’Eglise catholique s’engagea dans de très nombreux dialogues théologiques bilatéraux, mais renonça à entrer dans le conseil œcuménique des Eglises, avec lequel elle poursuit cependant une intense collaboration.
Pendant le pontificat du pape Jean-Paul II, qui publia une importante encyclique sur l’engagement œcuménique en 1995, fut signée la Déclaration commune sur la justification avec la Fédération luthérienne mondiale (1999) et instauré un dialogue avec l’Eglise orthodoxe.

Cet effort continue avec le pape Benoît XVI, qui, dès son élection, souligna que loecuménisme était une priorité de son pontificat. L’Eglise catholique est aussi engagée dans le processus du Forum chrétien mondial et elle développe ses relations avec les communautés de la mouvance évangélique-pentecôtiste, avec laquelle elle a entrepris des dialogues depuis plus de vingt-cinq ans.

Documentation œcuménique

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