Visages et témoignages de jeunes religieux (ses)

Ils et elles sont dans la tranche d’âge du rassemblement national « Brother & Sister act, missionnaires de l’Espérance » des 27 et 29 janvier 2012. Une aventure qu’ils s’apprêtent avec enthousiasme à vivre ou à soutenir par la prière. Des jeunes religieux (ses) bien dans leurs baskets !
 

Frère Eric Bidot : enraciné dans la prière et une vie relationnelle

Sa « soif d’absolu » l’attirait à la Trappe. C’est auprès des Frères Mineurs Capucins, des religieux « au naturel » qu’Eric a trouvé sa place. Avoir chanté, enfant, dans une manécanterie (chorale religieuse) avait éveillé son désir de Dieu. Il a reçu son appel aux Journées Mondiales de la Jeunessee de Compostelle, à travers les sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie. 3 ans en Turquie comme prof de Français l’ont aidé à mûrir son projet. Finalement, celui qui voulait être conseiller juridique auprès des collectivités locales s’est servi de son droit durant sa formation lors d’un stage dans une association de victimes. A 40 ans, frère Eric est « gardien » (Supérieur)
d’un couvent à Clermont-Ferrand. A l’image de François d’Assise, ce Versaillais tente de vivre l’équilibre entre la montagne (le retrait dans la prière silencieuse en communauté) et la plaine de la mission (la vie relationnelle via l’accompagnement spirituel, un café chrétien, des permanences de confession, le suivi de la Jeunesse franciscaine en France…).
 

Sœur Ann Almodovar : un chemin de bonheur pour aujourd’hui

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Personne n’était pratiquant dans sa famille mais on lui a donné le choix et Ann a suivi les copines aux Scouts, ce qui a « charpenté sa foi ». C’est au Cameroun, dans un dispensaire de brousse, que la « super aventure » a commencé. Embauchée comme infirmière par les Filles du Saint-Esprit, elle a eu le coup de foudre pour leur vie « donnée et simple ». Elle est rentrée au noviciat en 1994 et a prononcé ses vœux définitifs en 2001, à 32 ans. Après deux intermèdes parisiens de travail puis d’études, la Limousine est devenue Bretonne d’adoption, à mi-temps pour la formation permanente du diocèse de Saint-Brieuc et au service de sa Congrégation, « le premier devoir étant de s’occuper des sœurs aînées ou non ». Exigeant mais pas inquiétant ! L’Afrique compte une petite centaine de sœurs et ici, en France, des quadragénaires « postulent » et des plus jeunes s’interrogent. Ann se réjouit « de les accompagner sur ce chemin de bonheur ».
 

Frère Grégoire Le Bel : un Compagnon de Jésus « branché »

Ingénieur consultant en informatique, il « voyageait, avait un boulot bien payé, plein d’amis ». Pourtant, « incapable de tomber vraiment amoureux ou de s’installer réellement dans son appartement », il a demandé conseil à des prêtres qui l’ont orienté vers une retraite chez les Jésuites pour réfléchir à sa vie. Fort de 14 ans de scoutisme et de 2 ans de volontariat à Jérusalem avec la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC), il a été submergé par le désir d’être « pasteur des brebis » du Seigneur. La spiritualité ignatienne basée sur la liberté l’a convaincu. A 39 ans, bientôt ordonné diacre, il espère être envoyé « aux frontières » de l’Eglise et du monde. Sur Paris, sa communauté comprend 9 nationalités, ce qui réjouit ce polyglotte de « culture familiale internationale ». Aumônier de Prépas au lycée Franklin, il se partage entre ses missions/passions : la musique, l’art et surtout le lien entre foi et nouvelles technologies. Il donne des conférences sur le sujet et contribue à des sites Internet.
 

Sœur Aurélie Allouchery : ambassadrice de la vocation apostolique

Enfant d’une famille chrétienne engagée, Aurélie rêvait de construire un couple et d’enseigner. Alors que sa sœur a trois enfants, elle témoigne « s’épanouir avec des moyens différents ». A 36 ans, elle vit avec d’autres religieuses d’Europe en HLM, immergée dans un quartier aux 40 nationalités et, à 80% de son temps, sillonne en tant qu’aide-soignante le Sud-Est de Troyes, vivant au quotidien ce qui l’avait subjuguée dans un tableau d’une communauté des Sœurs de Notre-Dame de Bon Secours de Troyes : « Soulager les membres souffrants du Christ ». Après une jeunesse « bien vécue », le Christ s’est imposé à elle, « la vie religieuse coulait de source ». Aurélie trouve « passionnant » d’être amenée à dépoussiérer les images que des personnes éloignées de l’Eglise ont de sa vocation. Elle apprécie le recul que lui permettent ses tournées en voiture, se sentant « en forte communion » avec les moniales. Elle n’a jamais regretté son choix.
 

Sœur Nathalie Gueguen : travailler en inter-congrégations

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La prière du grand-oncle missionnaire, à savoir qu’un de ses treize neveux ou nièces, prenne sa suite, a été exaucée. A 9 ans, Nathalie devenait enfant de chœur. A 15 ans, via le Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ), elle expérimentait sa première retraite spirituelle et, vers 20 ans, cherchait quelle famille religieuse rejoindre. C’est le charisme des Filles de Jésus « centré sur l’humanité du Christ » qui l’a conquise. Autant dans ses gestes de soin (réanimation pédiatrique, stages en Afrique, Samu social) que dans ses actions de prévention dans le cadre d’un CCAS, elle a tenté d’incarner « un Christ qui soigne, guérit, relève ». A 35 ans, elle boucle au Centre Sèvres sa formation en théologie/philosophie. En communauté à Issy-les-Moulineaux, elle vit avec 3 sœurs plus âgées et une jeune aspirante vietnamienne. Elle trouve dans le travail en inter-congrégations du Réseau jeunes religieux-religieuses de l’Ouest de réels « motifs d’espérance ».

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