Pourquoi parle-t-on des cloches de Pâques ?

Le Jeudi Saint, au terme de la liturgie eucharistique, le célébrant porte au « reposoir » les pains consacrés, qui seront reçus par les fidèles lors de la « messe des présanctifiés » (pré-consacrés) le Vendredi Saint. L’autel où vient d’être célébré la Cène du Seigneur est vide et dépouillé. Devant ce reposoir eucharistique, ce sont les heures de Gethsémani que nous devons revivre. Les cloches sont condamnées au silence pendant trois jours en signe de deuil.

Pour expliquer l’absence de sonnerie pendant cette période, on a dit longtemps aux enfants que les cloches partaient à Rome. Le Pape les bénissait avant leur retour.

Ce n’est que dans la nuit du samedi au dimanche de Pâques qu’elles carillonnent pour annoncer la joie de la résurrection du Christ. On a dit longtemps aux enfants qu’elles revenaient chargées de friandises qu’elles déversaient dans les jardins et les prés, sur les balcons des appartements.

Dans l’est de la France, pour remplacer les cloches « parties à Rome » pendant la Semaine Sainte, les enfants faisaient sonner leurs crécelles dans les rues, pour annoncer les offices. La crécelle remplaçait la sonnette de l’autel dans les paroisses et les monastères.

Les enfants de chœur passaient plusieurs fois dans la journée. La première fois ils criaient :  « Réveillez-vous ». La deuxième fois :  « Préparez-vous ». La troisième : « Dépêchez-vous ».