Homélie du dimanche 16 avril

Dimanche 16 avril 2017
La résurrection de Notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ

Voici près de deux mille ans, la lumière de la Vie Nouvelle a jailli d’un tombeau. Désormais,et pour toujours dans cet aujourd’hui qui est le nôtre, toutes choses sont remplies de cette lumière, le Ciel, la Terre et les Enfers.
Mais la voyons-nous ?

NOUS VIVONS D’UNE VIE NOUVELLE

Cette vie nous est donnée au jour de notre baptême, ce jour « où nous avons été ensevelis avec le Christ dans sa mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle. » (Romains 6. 4)

A Pâques, nous célébrons la Résurrection du Christ comme quelque chose qui est arrivé et qui nous arrive encore. Car chacun d’entre nous a reçu le don de cette vie nouvelle, la faculté de l’accueillir, la grâce d’en vivre. C’est un don qui change radicalement notre attitude envers toutes choses, y compris la mort.

Certes un jour, elle viendra nous prendre dans notre vie terrestre pour nous entraîner dans la vie divine. Mais là réside aussi toute notre foi. Par sa propre mort, le Christ a changé la nature même de la mort. Il en a fait un passage, une pâque, dans le Royaume de Dieu. Il a transformé en une victoire suprême, ce qui est une tragédie, la mort.

DANS NOTRE VIE ENTENEBREE

Nous vivons souvent comme si cet événement unique n’avait que peu de signification pour nous. C’est notre faiblesse, alors que nous sommes appelés à vivre de foi, d’espérance et éternellement, de charité, d’amour. Immergés dans nos préoccupations journalières, nous succombons à cause de cet oubli. Et notre vie en devient mesquine, enténébrée, dépourvue de sens, nous conduisant vers un but sans signification.

Ce n’est pas en oubliant la mort que nous rendrons notre vie agréable. Car, dans ce cas, elle devient absurde dans son inévitable, si nous vivons comme si le Christ n’était jamais venu nous entraîner dans sa vie par delà cette mort. Or le sens de la vie est bien par-delà cette mort.

PRENDRE CONSCIENCE DE CETTE REALITE

Mais si nous prenons conscience de cette réalité pascale dans l’immédiat de nos journées, nous ouvrons une porte sur la splendeur du Royaume, sur l’avant-goût de la joie éternelle qui nous attend dans la plénitude de la vie.

Toute la liturgie de l’Eglise est « ordonnée » autour de Pâques. Et non pas en une accumulation de dévotions. Les temps liturgiques nous conduisent dans un voyage, un pèlerinage qui est progressivement la fin de ce qui est vieux et périmé, en étant un passage constant de ce monde à notre Père.

« Que ton Esprit fasse de nous des hommes nouveaux pour que nous ressuscitions avec le Christ dans la lumière de la vie. »
(prière pascale après la communion)

« Voici le jour que fit le Seigneur, jour de fête et jour de joie ! Voici le jour où le Christ, notre Dieu, nous conduit de la mort à la vie. » (Acclamations des matines)

En ce jour de Pâques, la foi, permet à la réalité divine d’illuminer notre vie. Il est une action à entreprendre : porter partout témoignage de la bouleversante découverte d’un monde nouveau., comme le chante la liturgie byzantine :

Voici le jour de la Résurrection.
Voici la lumière de notre joie !
Voici la Pâque du Seigneur !
Le Christ nous a fait passer
de la mort à la vie
et de la terre aux cieux !
Chantons son triomphe !

Purifions nos vies.
Nous le verrons,
le Seigneur étincelant de Lumière.
Le Christ ressuscité !
et nous l’entendrons nous dire
« Paix sur vous ».

Chantons son triomphe
Joie, Joie sans fin !
Le Christ est ressuscité !
Alléluià !

année liturgique B