Benoît XVI : «Chercher de nouvelles formes d’évangélisation»

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Au séminaire de Fribourg (Allemagne), le 24 septembre 2011, le pape Benoît XVI a rencontré le Conseil du Comité Central des catholiques allemands, organisme créé en 1952 pour favoriser l’apostolat de l’Eglise. Il a dénoncé les effets ravageurs du relativisme et appelé à un renouvellement de la foi.
Le pape Benoît XVI a d’abord remercié le Conseil du Comité Central des catholiques allemands pour son service et son témoignage. En hérauts puissants de la foi, a dit Benoît XVI à ses hôtes, « vous défendez partout la cause de la foi et de l’Eglise, chose qui n’est pas toujours facile de nos jours ». Evoquant ensuite les programmes d’aide au développement, il a imaginé qu’un de ces « Exposures » ait lieu en Allemagne: « Des experts provenant d’un pays lointain viendraient vivre pour une semaine auprès d’une famille allemande moyenne. Ici, ils admireraient beaucoup de choses, par exemple le bien-être, l’ordre et l’efficacité. Mais…ils constateraient aussi beaucoup de pauvreté en matière de relations humaines, comme dans le domaine religieux… Notre époque est largement caractérisée par un relativisme subliminal qui pénètre tous les domaines de la vie. Parfois, ce relativisme devient batailleur, se dirigeant contre des personnes qui affirment savoir où se trouve la vérité ou le sens de la vie. Et nous remarquons combien il exerce de plus en plus d’influence sur les relations humaines et sur la société… Certains semblent incapables de renoncer à quelque chose ou à faire un sacrifice pour autrui. Même l’engagement altruiste pour le bien commun, dans les domaines sociaux et culturels, ou pour les personnes dans le besoin, diminue. D’autres ne sont plus en mesure de se lier de façon inconditionnelle à une autre personne ».

« La vraie crise de l’Eglise dans le monde occidental est une crise de la foi »

« Riche, notre monde occidental est en carence. Beaucoup de personnes manquent de l’expérience de la bonté de Dieu. Elles ne trouvent aucun point de contact avec les Églises institutionnelles et leurs structures traditionnelles. Mais pourquoi? Je pense que c’est une question sur laquelle nous devons réfléchir très sérieusement. S’occuper de cette question est la mission principale du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation. Mais évidemment elle nous concerne tous… En Allemagne, l’Eglise est organisée de manière excellente. Mais, derrière les structures, y a-t-il une force spirituelle, la force de la foi en un Dieu vivant?… Il y a un excédent de structures par rapport à l’Esprit. La vraie crise de l’Eglise dans le monde occidental est une crise de la foi. Si nous n’arrivons pas à un véritable renouvellement de la foi, toute la réforme structurelle demeurera inefficace… Nous sommes appelés à chercher de nouvelles formes d’évangélisation. Une de ces voies pourrait être de petites communautés, où l’on vit en amitié et dans la fréquente adoration communautaire. Il y a déjà des personnes qui racontent leurs expériences de foi au travail comme en famille, par lesquelles elle témoignent d’une nouvelle proximité de l’Eglise avec la société ».

Source : VIS du 25 septembre 2011

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