Une étudiante française au service des étudiants haïtiens

Membre de Chrétiens en Grande Ecole (CGE), Hélène Rivoalen, 23 ans, est étudiante en BTP. Avec la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC), elle vient de passer 6 mois en Haïti.
Rentrée à Paris pour Noël, Hélène Rivoalen fait le bilan de 6 mois au service des étudiants de Port-au-Prince, sous la houlette du Père André Siohan, secrétaire national de la Pastorale des jeunes. Aujourd’hui « plus patiente, plus à l’écoute », cette expérience l’a « bousculée ».

« Des promotions entières d’étudiants ont été décimées », rappelle Hélène avec un léger accent créole. Logée chez les Pères de St-Jacques, l’étudiante à l’ESTP (Ecole Spéciale des Travaux Publics, du Bâtiment et de l’Industrie) a rejoint le Comité de la Pastorale universitaire de l’archidiocèse de Port-au-Prince.

Elle s’est investie dans les deux projets phares de la commission « activités sociales » : « Kole zepol », « un programme d’appui psycho-social », lancé après le séisme, pour lequel deux psychologues de la DCC se rendent dans les camps et les écoles et « Bati Kay », « un programme de construction de maison qui existe depuis 5 ans » et qui lui a valu quelques coups de soleil sur les chantiers. Elle a aussi prêté main forte à l’organisation de la 2ème Assemblée générale de la Pastorale universitaire qui a rassemblé plus de 200 participants en octobre 2010.
 

« Montrer un visage plus souriant »

Hélène décrit des rues sales et encore remplies de gravats. Suite à une sollicitation de l’Etat qui n’a pas su mettre en place une coordination avec les autres associations pour la jeunesse, la Pastorale étudiante a lancé de son côté des démarches de sensibilisation au choléra, maladie favorisée par les mauvaises conditions d’hygiène.

Forte d’un précédent séjour de 5 semaines en Haïti, l’étudiante souligne néanmoins la « différence de culture », marquée notamment par des réflexes ou des priorités différentes : « On ne travaille pas pareil. Il faut savoir s’adapter ! »

En réponse à l’inquiétude de sa famille, Hélène insiste : « Je me sentais en sécurité là-bas. Il ne se passe pas que des catastrophes en Haïti ! » A travers les actions et les réflexions menées par la Pastorale étudiante, elle espère avoir contribué à montrer un visage plus souriant que celui relayé très souvent par les médias. Au sein de l’Aumônerie de CGE, elle souhaite garder le lien avec les étudiants d’Haïti. « Oui, je reviendrai » leur a-t-elle promis.
 

« Haïti, un pays mis à l’épreuve »

Le 14 janvier 2011, à l’évêché de Créteil, l’ Escale Etudiants, l’ Association de Jeunes Impliqués dans la Reconstruction en Haïti (AJIRH) et la délégation du Val-de-Marne du Secours Catholique font le point sur la situation en Haïti avant, pendant et suite au tremblement de terre avec :
– l’intervention d’AJIRH, une association de jeunes Haïtiens,
– des témoignages d’Haïtiens et de Français expatriés ayant vécu le séisme  et d’Hélène Bonvalot, responsable du pôle Haïti au Secours Catholique.

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