Quatre jours de fête à Castres pour la béatification de Jeanne Emilie de Villeneuve

Jeanne Emilie de Villeneuve

Le dimanche 5 juillet 2009, Jeanne Emilie de Villeneuve (1811-1854) sera béatifiée dans le parc de Gourjade à Castres par le légat pontifical et préfet de la Congrégation pour la cause des Saints et Saintes, Mgr Amato. Pour l’occasion, le diocèse d’Albi organise quatre jours de festivités, du vendredi 3 au lundi 6 juillet.
70 ans après le début du procès en béatification de Jeanne Emilie de Villeneuve, le diocèse d’Albi, qui l’a vue naître, est en fête, ainsi que les Sœurs de Notre-Dame de l’Immaculée Conception, dites « Sœurs bleues » de Castres, qui ont été fondées par la future Bienheureuse.
 

Manifester au grand jour l’opération de l’Esprit

Plusieurs manifestations célèbrent l’événement à Castres, mais le véritable point d’orgue de ces quatre jours sera la célébration, le dimanche après midi dans le parc de Gourjade, de la béatification en présence de Mgr Pierre-Marie Carré, de Sœur Maria Luisa, Sœur Bleue et postulatrice, c’est-à-dire celle qui fut chargée d’enquêter sur la vie de Jeanne Emilie de Villeneuve, du nonce apostolique en France Mgr Baldelli, et enfin de Mgr Amato qui lira la Lettre apostolique de béatification.

Par cet acte, la bienheureuse Jeanne Emilie de Villeneuve sera officiellement proposée comme exemple de la réelle action de l’Esprit Saint qui « œuvre mystérieusement chez tous les hommes de bonne volonté », selon les mots de Mgr Carré.
 

Dieu seul : le service des plus pauvres

Autour de la célébration de béatification, d’autres festivités ponctueront ces quatre jours. Le vendredi soir, les 90 choristes du Chœur diocésain entonneront dans l’église Saint-Jacques de Castres le Cantique du 1er centenaire : Dieu seul, chant composé par les Sœurs bleues en 1836. C’est en effet en pleine révolution industrielle, le 8 décembre 1936, que Jeanne Emilie de Villeneuve aidée de deux compagnes fonda la Congrégation des Sœurs de l’Immaculée Conception pour aider les plus démunis. Leur devise : « Dieu seul » s’exprimait pour elles dans l’amour des pauvres : dès le début, elles se donnèrent sans compter aux prisonniers, malades et aux prostituées.

Pour Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque d’Albi, si Jeanne Emilie de Villeneuve, cette « jeune fille de bonne famille devenue capable de se tourner vers les plus pauvres de son époque et de leur consacrer sa vie par amour pour Dieu (…) ne l’a pas fait par un seul effort de sa volonté ou pour réaliser un programme de promotion sociale, (…) mais poussée par la force de l’amour de Dieu qui est l’Esprit Saint ».
 

Une bienheureuse mondiale

L’œuvre missionnaire des Sœurs de l’Immaculée Conception dépassa rapidement les frontières et la communauté s’installa en Afrique, en Europe, puis en Amérique latine et en Asie-pacifique. C’est dans cette dimension universelle de la mission initiée par leur fondatrice que les Sœurs Bleues animeront le samedi soir une veillée de prière dans la cathédrale Saint-Benoît de Castres en français, espagnol, italien et portugais. C’est dans ce même esprit que le dimanche soir, après la célébration de béatification, une veillée festive sera animée par les différents pays où sont implantées les Sœurs Bleues.

Ces festivités se concluront le lundi par trois messes d’action de grâces en trois lieux marquants de la vie de Jean-Emilie de Villeneuve : au Couvent Bleu, qu’elle fonda et habita, à l’église Saint-Jacques, où eurent lieu ses obsèques, et sur le parvis de l’église de la Platé, où elle prit l’habit.

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