Le diocèse de Besançon lance son synode pour trois ans

Le diocèse de Besançon organise ce week-end sa première session d’assemblée synodale (6-7 octobre 2018) avec 300 délégués. Cette session synodale débutera par une eucharistie à la cathédrale Saint Jean, à 9h le samedi. Depuis le 10 décembre 2017 et jusqu’au 6 octobre 2019, le diocèse de Besançon lance son synode diocésain pour trois ans. Trois cent personnes étaient venus au Centre diocésain puis à la cathédrale Saint-Jean de Besançon pour le lancement.

Interview avec Jean-Luc Bouilleret, archevêque de Besançon.

Mgr Jean-Luc BouilleretEn quoi le synode est-il un évènement important pour le diocèse ?

Mes prédécesseurs, notamment Monseigneur André Lacrampe et Monseigneur Lucien Daloz avaient entrepris des démarches synodales mais c’est le premier véritable synode sous la forme canonique depuis le moyen âge.

La devise du synode : « Osons un nouvel élan, vers une église disciple-missionnaire 2017-2019 ». Pourquoi ce choix ?

Le diocèse a besoin d’un nouvel élan pour l’évangélisation, la vie des communautés et le souci des plus pauvres : les trois piliers de la vie ecclésiale. Il me paraissait également important de reprendre les termes du Pape François : « vie missionnaire » et « d’église disciple-missionnaire ». Le titre choisi initialement : « Osons un nouvel élan » ne marquait pas assez notre identité de croyant. Nous appartenons à une Église missionnaire. Le Pape explique que nous sommes disciples si nous sommes missionnaires et inversement que nous sommes missionnaires si nous sommes disciples.

Quelles sont les grandes étapes du synode ?

L’ouverture du synode a lieu dimanche. Ce sera également notre fête diocésaine. Jusqu’à la Pentecôte, des équipes locales se développeront et s’appuieront sur un carnet de route que nous avons édité et tiré à 7000 exemplaires. Ce carnet est un guide qui favorise les rencontres entre les petites équipes. Il est agrémenté de fiches pratiques et segmenté en cinq thèmes : « Vivons et témoignons aujourd’hui de Jésus-Christ », « Développons notre élan missionnaire », « Prenons soin les uns les autres », « Renforçons et renouvelons notre vie en Église » et « Prions et célébrons Jésus-Christ avec joie ».

Comment vont se dérouler les festivités dimanche ?

Une invitation a été envoyée aux déléguées. Nous attendons 250 à 300 personnes au Centre diocésain. De nombreux ateliers seront proposés en matinée. Une marche sera organisée entre le Centre et la cathédrale Saint-Jean de Besançon. L’ouverture du synode sera officielle à 15h.

Pendant le temps de préparation, vous avez fait participer vos fidèles en leur proposant de choisir un hymne ?

Un appel d’offres a été lancé auprès de six compositeurs ou groupes de musiciens pour choisir l’hymne du diocèse. Nous chanterons pour la première fois dimanche l’hymne du synode : « Le feu crépite ».

Trois grandes assemblées seront organisées pendant ce synode. Quelles seront leurs fonctions ?

Nous organiserons trois assemblées synodales, le 6-7 octobre 2018, le 9 février 2019 et le 8-9 juin 2019. Ces assemblées permettront aux différents acteurs de la vie du diocèse : prêtres, religieux(ses) ou laïcs en mission ecclésiale de se réunir pour constituer une assemblée de 300 personnes. Deux assemblées auront lieu à Besançon et une autre à Vesoul car le diocèse est situé sur deux départements : la Haute-Saône et la Franche-Comté. Il est important d’honorer à la fois ces deux territoires.

Vous avez écrit sur le site du diocèse : « Il m’a semblé important de donner la parole à tous. Ce qui concerne tout le monde doit être traité par tout le monde » …

L’avenir du diocèse nous concerne tous. Nous avons besoin de nous mettre autour d’une table, pour nous écouter les uns les autres et nous enrichir mutuellement. J’ai été marqué par l’invitation du Pape François à rentrer dans une église synodale. Le synode est aussi, pour l’évêque, un mode de gouvernement. Je veux entendre le peuple de Dieu sur la vie d’église, sur le rapport au monde et sur l’avenir de nos communautés chrétiennes.

Quel sera le rôle du Père Henri-Jérôme Gagey durant ce synode ?

C’est un théologien et vicaire général qui a déjà vécu plusieurs synodes. C’est une richesse pour le diocèse.  Il aura une mission de conseils et de vigilance de par sa compétence dans la théologie car il était doyen de la Faculté de Paris.

Quels écueils faudra-t-il éviter pendant ces trois années ?

Le synode ne doit pas être un cahier de revendications ou de doléances. Il est normal d’émettre des souhaits puisque nous construisons ensemble un consensus de communion. Par ailleurs, un synode doit déboucher sur des décisions. Ce n’est pas simplement un temps où l’on bâtit l’église ensemble. C’est aussi un temps de défi !

Prière du synode diocésain

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Le conseil synodal a travaillé pour améliorer une fiche du carnet de route destinée à ouvrir notre synode à tous...

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