Trois questions à Guy Treffre, responsable de la plate-forme ecclésiale pour le service civique

Guy TreffreLa plate-forme ecclésiale pour le service civique a été créée en 2011, quelle est sa mission, comment fonctionne-t-elle ?

La plate-forme accompagne les mouvements et associations catholiques qui souhaitent rejoindre le dispositif du service civique.
Elle rassemble des acteurs, structures nationales ou structures locales qui coopèrent pour organiser des temps de travail ou des temps de formation. Chaque structure qui engage un volontaire a l’obligation de lui proposer une formation pratique de secouriste et une formation théorique « civique et citoyenne ».

Quel est votre rôle au sein de cette plate-forme ? Un peu plus d’un an après votre prise de poste, quel bilan faites-vous ?

Je suis un facilitateur, je coordonne et je fais la promotion du dispositif, en diocèse ou auprès des mouvements, fondations ou associations catholiques.
Beaucoup d’acteurs se sont engagés au cours de cette année, par exemple,  « Frat 57 » de la pastorale des jeunes de Metz ou encore la  « Mission saint Luc » du diocèse de Quimper et Léon. D’autres comme le diocèse de Bordeaux ou le diocèse de Moulins réfléchissent à la forme que pourrait prendre cet engagement.
Selon un récent sondage, quatre-vingt-sept pour cent des responsables des ressources humaines ont une image positive de l’engagement et des volontaires du service civique. Selon le même sondage, ce qui motive les jeunes à s’engager c’est le fait de se sentir utile.
Il faut encourager les diocèses à rejoindre la démarche et à aller encore plus loin dans l’embauche de volontaires, permettre aux jeunes de s’engager et de se sentir utiles dans nos différents diocèses, dans nos associations et auprès des citoyens.

Un colloque est organisé les 27 et 28 mars à Paris. Pourquoi cet évènement ? Quel en sera le thème ?

Cette année, plus de 200 volontaires en milieu ecclésial se réunissent pour réfléchir sur le thème « Écologie et société ». Le 27 mars, dix-huit associations engagées pour la biodiversité, la solidarité, la gestion des déchets, la production d’énergie vont se retrouver et échanger pour mieux agir demain.
La journée du 28 mars sera consacrée aux projets d’avenir avec un temps de relecture pour chacun des jeunes sur le sens de l’engagement et sur son projet professionnel. Il s’agit de donner aux protagonistes des outils et des repères pour se projeter dans l’avenir.

Colloque : « Écologie et société, le chant des possibles » pour la Journée Formation Civique et Citoyenne

08 octobre 2011 : Elena LASIDA, économiste. Les Etats généraux du Christianisme, Université catholique de Lille (59), Lille, France

Dans le cadre de la Journée Formation civique et Citoyenne, organisée le mardi 27 mars 2018, Elena Lasida, chargée de mission Écologie et société à la Conférence des évêques de France, est intervenue dans le colloque auprès de 200 jeunes volontaires, membres d’institutions ecclésiales, à La Grande Crypte, sur le thème : « Écologie et société, le chant des possibles ».

«Tous les jeunes en service civique dans des institutions ecclésiales : les mouvements, les associations, les paroisses ou autres lieux d’églises) étaient rassemblés lors du colloque. Ils ne sont pas nécessairement chrétiens mais ils travaillent dans des institutions confessionnelles », explique-t-elle. L’objectif de la journée d’étude : que les jeunes en mission de service civique rencontrent au travers d’ateliers les responsables de structures qui mènent des projets en faveur de l’écologie intégrale et les sensibiliser à la question écologique.

L’intervention d’Elena Lasida portait précisément sur la réflexion de Laudato Si’. Il s’agissait de montrer comment l’Église s’est emparée de la question écologique. « La question écologique ne se réduit pas à la question environnementale. Quand nous employons le terme « écologie », on pense au bio, aux végétaux, aux oiseaux. L’approche de Laudato Si’ est avant tout de dire que c’est une science des relations. C’est la relation entre tous les êtres vivants : que ce soit les humains avec la nature ou les humains en situation de pauvreté. Dans tous les services, même s’ils ne travaillent pas en milieu rural en lien avec la nature, tout le monde est concerné par la question écologique.»

D’autres intervenants comme Martin de Lalaubie du Centre de recherche et d’action sociale (CERAS) sont intervenus au cours de cette journée. Ils avaient préparé pour les jeunes une web-série : « Clameurs des pauvres, clameurs de la Terre », à partir de la formule de l’Encyclique. « C’est très intéressant car les épisodes sont joués par les propres jeunes à partir de questions écologiques », souligne-t-elle.

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