Les apparitions à Notre-Dame du Laus reconnues officiellement

Six-mille pèlerins et une trentaine d’évêques ont assisté à la messe au cours de laquelle Mgr Jean-Michel Di Falco Leandri a proclamé la reconnaissance officielle du caractère surnaturel des apparitions de Notre-Dame du Laus : « Je reconnais l’origine surnaturelle des apparitions et des faits vécus et relatés par la jeune bergère, Benoîte Rencurel, survenus entre 1664 et 1718 », a déclaré l’évêque de Gap et d’Embrun.
« Ici, Benoite Rencurel a été guidée par le signe du parfum, des odeurs, vers Marie tout d’abord, puis de manière plus unique, plus suave, plus irrésistible vers la Croix d’Avançon, où le Christ crucifié et tout sanglant lui apparaît, lui disant qu’il ne souffre plus ainsi, mais qu’il se montre ainsi à elle pour lui faire voir ce qu’il a souffert pour les pécheurs et l’amour qu’il a eu pour eux, a ajouté Mgr Georges Pontier lors de son homélie. Benoîte en sera bouleversée, éclairée. Sûrement elle avait déjà entendu tout cela, comme nous d’ailleurs. Mais là, il lui est donné de consentir à ce mystère de l’amour infini, de l’amour sauveur. Il lui est donné de percevoir le drame du péché qui abîme l’homme et défigure l’humanité. Il lui est donné de réaliser que si le drame du péché est bien là, la miséricorde de Dieu y est bien plus encore. »
300 personnes s’étaient retrouvé préalablement, durant deux jours, pour un colloque au cours duquel théologiens, juriste, historien, psychiatre, journaliste ont approfondi la vie de Benoîte Rencurel. « Le message du Laus et la vie exemplaire de Benoîte, a souligné Mgr Di Falco Léandri, nous invitent à vivre trois dimensions essentielles de notre foi chrétienne : la prière, la conversion et la mission. »
Chaque année, 120 000 pèlerins fréquentent le lieu de pèlerinage dont le message évangélique a une véritable signification aujourd’hui : « Benoîte, par ses si nombreux dialogues avec la Mère de Dieu, a été formée pour entendre l’écho de la vie divine, remarque le P. Bertrand Gournay, recteur du sanctuaire. L’autre n’est plus alors un adversaire ou un inconnu. L’autre devient le frère ou la sœur. La prière de Benoîte est ainsi toute tournée vers la rencontre de l’autre dont elle porte la vie et intercède pour les souffrances. »

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