Des pompes funèbres catholiques au service des familles en deuil

Déjà présent à Paris, Versailles et Bordeaux, le Service Catholique des Funérailles (SCF) ouvre des agences dans les diocèses de Marseille, Lyon et Fréjus-Toulon pour la Toussaint 2013. Au-delà des prestations attendues des pompes funèbres, c’est un véritable accompagnement des familles qui est proposé et un réseau qui ne demande qu’à grandir.

Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et Président de la Conférence des évêques de France, bénira les locaux du Service Catholique des Funérailles, le 30 octobre 2013 à Marseille. Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, aura accompli une démarche semblable la veille à Toulon. Le 31 octobre, ce sera au tour de Mgr Jean-Pierre Batut, évêque auxiliaire de Lyon, de faire de même.

Pourtant tout a commencé dans la capitale française en l’an 2000, avec la création du Service Catholique des Funérailles de Paris par Christian de Cacqueray. Le professionnel de la communication qui travaille déjà dans ce secteur d’activité à l’époque est soutenu dans son intuition par le cardinal Jean-Marie Lustiger, alors archevêque de Paris.

Après Versailles (2008) et Bordeaux (2012), Paris crée de nouveaux partenariats. Ainsi les agences du Service Catholique des Funérailles (SCF) partagent une vision chrétienne des funérailles qui fait la part belle à la relation et à l’écoute. « Aller à la rencontre de ceux qui souffrent », c’est la mission inspirée par la dynamique « Diaconia 2013 » qui motive Jérôme Bertrand, responsable du tout nouveau Service Catholique des Funérailles du Var.

Chaque structure s’appuie sur des salariés diplômés – comme dans un service de pompes funèbres lambda – et des bénévoles formés, selon leur profil. A Toulon, ce sera avec la Communion Saint-Lazare (qui assure la pastorale du deuil du diocèse de Fréjus-Toulon) ou avec la Diaconie du Var. D’ailleurs, si les assistants funéraires du SCF prient avec la famille, ils agissent de concert avec les prêtres et les acteurs de la pastorale des funérailles du diocèse concerné.
 

Redécouvrir le rituel catholique des funérailles

Comme l’expliquent les responsables du SCF à Marseille et à Paris, si l’Eglise catholique s’implique dans ce service, c’est notamment parce que les familles ont « peu d’idées » sur la façon de vivre le parcours des funérailles et qu’elles pourraient passer à côté « de la richesse du rituel de l’Eglise ».

A travers le SCF, invitation est faite aux familles de pousser à nouveau la porte des églises. Car si l’Eglise préfère l’inhumation à la crémation, elle accompagnera aussi ceux qui choisissent cette façon de faire. Dans tous les cas, le Service Catholique des Funérailles aide à saisir les enjeux derrière les choix possibles. « Il faut aider les gens à comprendre le sens des rites » poursuit Jérôme Bertrand.

L’offre du Service Catholique des Funérailles comprend les prestations classiques pour organiser des obsèques (démarches, choix de cercueil, etc.) Mais le responsable à Toulon précise : « Le SCF ne rentre pas dans la surenchère, ni commerciale ni dans les propositions. Les prestations sont facturées à leur juste coût ». Associatif à Paris et Lyon, le statut du SCF est coopératif à Toulon et Marseille.

L’Eglise ne deviendrait-elle pas une « spécialiste de la mort » ? « L’Eglise a toute sa place à ce moment-clé de la vie qu’est la mort, estime Jérôme Bertrand. En annonçant la Bonne Nouvelle, elle est porteuse d’espérance ». Le Service Catholique des Funérailles prend sa juste part dans la mission de la Nouvelle Evangélisation.

Sur le même thème